Les villes de Nancy et Reims prisées par les Blablacaristes bragards
TRANSPORT. Les Bragards ont recours à Blablacar pour effectuer de nombreux trajets vers Nancy et Reims, les deux métropoles attractives situées à proximité. Le nombre d’usagers a clairement augmenté cette année. Le point sur l’utilisation du site de covoiturage, à Saint-Dizier.
Motivés par les économies réalisées ou par la facilité des déplacements sans avoir à se demander où garer la voiture, les Bragards utilisent le service en ligne Blablacar pour se déplacer. Un moyen de transport qui semble discret à Saint-Dizier mais qui s’avère pourtant prisé par les habitants.
DEUX PÔLES. Deux villes se démarquent fortement concernant les connexions avec Saint-Dizier : Reims et Nancy, avec un nombre de voyages équivalents que ce soit pour la destination ou pour la provenance. Rien de surprenant car ces communes rassemblent de nombreux étudiants et disposent d’infrastructures permettant de relier d’autres points grâce à leur réseau de transport. Concernant Nancy, beaucoup de trajets ont tendance, en fait, à s’arrêter à Laxou, commune limitrophe. Il semblerait que ce soit plus facile pour les automobilistes d’y déposer les passagers, sachant que des bus permettent de rentrer dans Nancy.
POINTS SECONDAIRES. Selon Blablacar, Chaumont, Paris et Laxou arrivent derrière Reims et Nancy dans le top 5 en 2022. Les villes de Troyes, Châlons-en-Champagne sont classées plus loin. Quant à Bar-le-Duc, pourtant proche de Saint-Dizier et comportant une gare TGV à destination du Sud notamment, « celle-ci arrive très loin, c’est vrai », s’étonne le porte-parole de Blablacar.
FRÉQUENTATION. Depuis janvier 2022, 6 500 covoiturages ont été comptabilisés, dans le sens destination et provenance de Saint-Dizier, et 500 villes ont été accessibles. Pour information, il n’y a pas de décalage entre destination et provenance, « c’est toujours du 50/50, il y a un flux de circulation ». Une augmentation du trafic a été constatée. « Nous avons enregistré une grosse montée de voyageurs depuis la hausse du prix des carburants, avec un pic en mars. Le seuil de 2 € le litre a eu un vrai effet psychologique sur les Français qui sont nombreux à avoir passé le cap pour partager leur voiture », souligne le porte-parole.
MOTIVATIONS. Il n’existe pas d’études sur les covoitureurs néammoins Blablacar estime que les trajets ont des buts essentiellement touristiques. « Nous sommes sur des distances de 300 km environ. Et il y a beaucoup de propositions le week-end, les jours fériés et les vacances. Je pense que c’est beaucoup plus axé sur les loisirs ». Le porte-parole ajoute qu’il existe en outre une application Blablacar Daily, destiné spécialement aux trajets domicile-travail. « Elle concerne les trajets courts, du quotidien, de 30 à 35 km ».
PROFIL. Comme pour les motivations, il n’existe pas d’études spécifiques chez Blablacar. Néanmoins, le site a établi que sa clientèle était plutôt jeune, « des personnes de 35 ans ou moins ».
Marie-Hélène Degaugue
Ville étape
Concernant les quelques Blablacaristes interrogés, il apparaît que Saint-Dizier constitue surtout une étape. Youness effectue « occasionnellement » le trajet Strasbourg Reims pour rentrer chez lui. Antoine, lui, testait pour la première fois un trajet vers Paris et s’arrêtait donc à Saint-Dizier. Pareil pour Rémi, parti des Vosges pour rejoindre Dieppe, en Normandie. Brice se rendait depuis Chaumont à Reims pour un entretien d’embauche. Un trajet qu’il ne fait pas souvent mais qu’il pourrait renouveler, comme il l’indique, s’il est embauché.