Musique : une cheffe pour deux chœurs
Les chorales Ensemble Crescendo (Colombey) et La Chanterelle (Langres) se produiront côte à côte samedi 7 janvier, à Euffigneix puis dimanche 8 janvier, à Rolampont. Toutes deux sont sous la baguette d’Annick Fauré. Musicienne au parcours atypique, elle répond aux questions du jhm.
Les chorales Ensemble Crescendo (Colombey) et La Chanterelle (Langres) sont dirigés par une seule et même cheffe de chœur : Annick Fauré. Son professionnalisme et sa bienveillance sont très appréciés des choristes, qui ont beaucoup progressé depuis son arrivée en 2017.
jhm quotidien : Comment êtes-vous devenue musicienne ?
Annick Fauré : Il y a une dizaine d’années, mes enfants ayant pris leur envol, j’ai décidé d’apprendre de nouvelles choses. Je suis de nature discrète mais tout de même très active, et je ne m’imaginais pas passer ma retraite à ne rien faire. Au départ, ce sont des rencontres qui m’ont aidées dans la voie musicale, mais aussi, et surtout, beaucoup de travail d’apprentissage ! J’ai commencé par l’orgue au conservatoire, puis le solfège et le piano en autodidacte. Ensuite, je me suis lancée dans le chant, toujours au conservatoire.
jhm quotidien : Pour ceux qui veulent se lancer dans la pratique d’un instrument, votre exemple est très encourageant car en quelques années seulement vous avez atteint un excellent niveau. Comment êtes vous passée de musicienne à cheffe de chœur ?
Annick Fauré : Lorsqu’une formation de chef de chœur s’est ouverte, j’ai tenté l’expérience, sans trop y croire au début. Mais j’ai rapidement été sollicitée par une chorale en recherche de direction : “La Courcelotte”. C’était en 2015. Cela a fait “boule de neige” et j’ai ensuite été appelée pour diriger la chorale “Ensemble Crescendo”, basée à Colombey-les-Deux-Eglises, puis “La Chanterelle”, à Langres.
Entre temps, j’ai intégré successivement plusieurs harmonies, dans lesquelles j’ai découvert qu’une grande diversité d’instruments pouvait donner de merveilleuses sonorités. Quatre musiciens solistes (violon, trompette, flûte traversière et clarinette basse) se joindront d’ailleurs aux choristes lors des deux concerts.
jhm quotidien : Vous semblez à l’aise avec tous les instruments dont vous jouez, le piano, la clarinette, alors que finalement vous ne pratiquez pas depuis si longtemps que ça, votre parcours est en cela assez incroyable…
Annick Fauré : Oui, c’est souvent ce que me disent les choristes. Et cela a continué en 2020. Les restrictions et les confinements successifs ont laissé place à un vide musical, que j’ai comblé par l’apprentissage et la pratique de l’accordéon, de la batterie, ainsi que par l’harmonisation de morceaux. Depuis, je me suis lancée dans le trombone et, j’espère pouvoir continuer dans cet apprentissage d’instruments différents encore longtemps !
jhm quotidien : On a l’impression en vous voyant et en vous écoutant que la musique a vraiment été une révélation pour vous…
Annick Fauré : Oui, la musique est un autre moyen de communiquer, bien plus sincère que les paroles selon moi.
Ensemble, Crescendo et La Chanterelle seront en concert samedi 7 janvier, à 16 h, à l’église d’Euffigneix, puis dimanche 8 janvier, à 16 h, à l’église de Rolampont.