La 24^e édition de Musical’été a débuté hier, dans un format différent. Après le barathon, place désormais aux concerts au parc du Jard, à Saint-Dizier.

L’édition 2023 fera-t-elle aussi bien que l’année dernière avec ses quelques 50 000 spectateurs sur les trois soirées ? Pas sûr avec le nouveau format. Car ce vendredi 30 juin, c’est un barathon dans les rues de Saint-Dizier qui a fait office de coup d’envoi de l’évènement. Six heures, six lieux, six concerts, de 18 h au milieu de la nuit. La foule a quand même répondu présent, en parallèle de la Nuit des soldes qui s’est calée sur les mêmes horaires (à lire dans notre édition du 2 juillet).

Après les Frères Lapoisse, -Bat-, Opal Ocean, la Fanfare couche tard, les Maraudeurs (qui ont remplacé le groupe Bul au pied levé) et DJ Crok de Watt, c’est ce samedi que « la version classique » de Musical’été va débuter. Direction le parc du Jard, où les équipes techniques des 3 Scènes œuvrent depuis le début de la semaine à transformer le lieu en site de festival.

Place aux affiches

Sur les deux soirées, ce sont quatre (en réalité cinq) artistes de renommée qui se produiront face au public, après les habituels sets de DJ. Ce samedi soir, à 20 h, l’auteur-compositeur-interprète originaire de Metz, Yanns, lancera les hostilités. Les jeunes seront gâtés ce samedi avec également la venue d’Hatik, à partir de 22 h.

Demain dimanche, rebelote. Après les DJ, c’est La Zarra qui se présentera sur la scène de Musical’été, celle qui a récemment fait parler d’elle pour un geste du doigt lors de sa participation à l’Eurovision (ponctuée à une 16e place). Enfin, pour conclure la 24e édition du festival, retour à une musique urbaine, mais plus familiale, grâce aux deux frères, Bigflo et Oli.

Place à la fête, où des milliers de personnes sont attendus pour cet évènement gratuit.

L.V.

BILLET

C’était mieux avant…

Dans leur récent titre « Coup de vieux », Bigflo et Oli soulignent avec nostalgie que « C’était mieux avant ». Et quand on voit l’évolution en coulisses, on ne peut qu’être d’accord avec cette phrase ! Plus les années passent, plus il est difficile de joindre les artistes. En tout cas, à partir d’une certaine notoriété : en amont du Barathon, -Bat-, et les groupes Frères Lapoisse, Opal Ocean et Bul ont pris le temps d’évoquer leur venue à Saint-Dizier, bien qu’ayant eux aussi un emploi du temps très chargé.

Dès lors, plusieurs questions se posent : les artistes ont-ils un « boulard » monstre qui leur donne un sentiment de supériorité voire de mépris ? En mode, on vient chanter à Saint-Dizier, on prend notre chèque et on se casse ? Ou alors, est-ce une volonté des boîtes de production de contrôler encore plus, jusque dans l’excès l’image et la communication de leurs artistes ? Dix ans plus tôt, Merwan Rim, BB Brunes, Zaho, Tal et Sexion d’Assaut avaient accepté de se confier en amont de leur venue. L’année dernière, ils étaient trois sur six : Gauvain Sers, Tibz et Trois cafés gourmands. Cette année : aucun. Nos confrères (presse écrite, radio ou télé) n’auront guère eu plus de chance avant le jour J. Pour Hatik, seuls deux médias sont accrédités en photo (sur 14 demandes). Pour Yanns, elles doivent être validées avant publication. Pour Bigflo et Oli, des données chiffrées sur nos tirages et audiences étaient demandées par la production. Pour La Zarra, le suspense demeure. Un peu de générosité toutefois : « Pour toutes les personnes non accréditées pour certains artistes, possibilité d’aller dans le public pour prendre des photos avec téléphone uniquement, pas d’appareil pro. » Ouf, tout va bien finalement.

L. V.