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MS Pétanque : un robot pour les « tâches ingrates »

Depuis quatre ans, MS Pétanque fait état d’une croissance à deux chiffres.

Industrie. Depuis janvier, un bras articulé appuie la production de l’usine MS pétanque. Ce premier investissement de 175 000 € dans la robotique va se poursuivre avec l’automatisation de nouveaux postes d’ici la fin de l’année.

« Cela faisait plusieurs années que mon fils me parlait de robotique », confie José Sanchez, le gérant de MS Pétanque. Au fil des mois, des idées ont germé et ce pas vers l’automatisation a été franchi avec le programme France Relance 2021. Lauréate, MS Pétanque a reçu une aide financière et s’est dotée d’un bras articulé. Ce dernier est en fonctionnement depuis janvier. L’investissement se chiffre à 175 000 €.

Pour le gérant, les résultats sont au rendez-vous. « Nous ne regrettons pas cet investissement. Nous avons gagné en production et en régularité. » Dans la pratique, le robot transvase les boules de pétanque d’un point vers un autre et les brosse. Chaque heure, la machine traite ainsi 100 coquilles de boules de pétanque. Ainsi, de nombreux kilos portés par les employés sont évités. Néanmoins, José Sanchez nuance : « La partie robotisation a ses limites. Elle gère mal les boules avec beaucoup de détails ».

« Le bras articulé fait toutes les tâches ingrates. Notre but est vraiment d’avoir un travail moins fastidieux », soutient le gérant. Qui souligne : « Le robot ne peut pas fonctionner sans être humain ». En effet, quelqu’un doit contrôler la qualité des boules, notamment en vérifiant la conformité de leur forme, et paramétrer la machine.

Évolution des métiers

L’entreprise a ainsi ouvert un poste d’opérateur de commande numérique depuis l’arrivée du bras automatisé. Aussi, le personnel de MS Pétanque est formé à l’utilisation de ce nouvel outil.

Les métiers vont de cette manière se transformer petit à petit : « ça devient davantage un métier de programmation que d’opérateur ». Un risque de disparitions de postes ? Pas selon le gérant. « Sur notre type de produit, nous ne pouvons pas nous passer de l’être humain. Nous ne remplacerons pas l’homme. Par contre, il viendra compléter le travail du robot. »

« Nous sommes aux prémices de la robotisation », livre José Sanchez. L’étude d’un nouveau projet d’automatisation est en cours. Ce dernier doit aboutir d’ici la fin de l’année avec l’automatisation de deux nouveaux ilots. Les étapes de contrôle unitaire des pièces et de chargement et déchargement des boules seront robotisées.

robot
D’ici la fin de l’année, les étapes de contrôle unitaire des pièces et de chargement et déchargement des boules seront automatisées.

« Dans les années futures, nous allons continuer l’automatisation et la robotisation de certaines tâches », confie le gérant. Il aimerait notamment automatiser les tâches de préparation de commandes. A terme, les prévisions tablent sur une augmentation de la production de 50 % grâce ces investissements.

Julia Guinamard

j.guinamard@jhm.fr

Des réseaux de 5G privés pour booster la robotique

Si le numérique et la robotisation incarnent déjà un tournant majeur pour le monde industriel, celui-ci va s’accentuer. Une étude (pdf) de l’Office européen des brevets met la lumière sur la quatrième Révolution industrielle se déroulant actuellement. Cette dernière est notamment poussée par les objets connectés, le traitement des données, l’intelligence artificielle et la 5G publique et privée. Un réseau 5G privatif est un réseau local, utilisant des technologies compatibles 5G s’appuyant sur une bande passante et une infrastructure dédiée afin de répondre aux besoins spécifiques des entreprises.

Si le réseau haut débit y est pointé, c’est que l’augmentation du numérique nécessite de meilleures performances de connexion. Pour les entreprises se dotant de robots industriels, les réseaux privés 5G s’avèrent de plus en plus primordiaux. Pour cause, plus des outils numériques sont connectés entre eux, plus des latences du réseau peuvent s’avérer catastrophiques.

Les performances des réseaux 5G permettent des vitesses de connexion plus rapides avec une latence plus faible, une augmentation de la fiabilité du réseau pour la connectivité et les communications, ainsi qu’une amélioration de la confidentialité des données. Autant d’éléments qui permettront de franchir de nouvelles étapes dans la robotisation, notamment dans le secteur industriel.

Selon une étude d’Economist Impact, plus de la moitié des entreprises interrogées prévoient de déployer un réseau 5G privé dans les 6 à 24 prochains mois. Se trouvent en tête des entreprises œuvrant dans l’énergie et les transports, avec respectivement 39 % et 33 % d’entre elles ayant un projet de réseau privé 5G. S’ensuivent les secteurs de l’automobile et de l’industrie manufacturière, dont 25 % des structures interrogées projettent le déploiement de réseaux 5G privatifs.

De fait de leur coût et des moyens nécessaires, ces projets concernent aujourd’hui majoritairement de grands groupes. MS Pétanque n’avait pas encore eu écho de ces réseaux privés.

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