Montier-en-Der : « Nous sommes très bien accueillis, faites-le savoir »
Depuis deux semaines, deux femmes et deux jeunes garçons sont accueillis dans un logement communal à Montier-en-Der. Anzhela, 57 ans, son amie Svitlana, 38 ans et ses deux enfants, Tymur, 12 ans et son plus jeune frère de 9 ans, Nikita, arrivent tout droit de l’Ukraine assiégée. « Nous sommes très bien accueillis et aidés, faites-le savoir. Nous vous sommes reconnaissants pour l’accueil chaleureux, le soutien, la compréhension et l’aide », confie Svitlana Milanetz, elle qui parle quelques mots d’anglais, mais surtout, communique mieux en écrivant avec un logiciel de traduction installé sur sa tablette.
Sous les bombardements
Elle raconte leur voyage. Partis de Kiev, ils ont couru sous les bombardements pour se cacher dans le métro de la capitale, puis une semaine durant dans un abri anti-aérien, enfin une traversée de l’Ukraine en bus jusqu’à la frontière polonaise, et, après une file d’attente interminable, un trajet en voiture pour arriver ici. La mairie s’était portée volontaire auprès de la préfecture pour accueillir des réfugiés. « Les maris sont restés là-bas pour garder les maisons », précise celle qui a tout laissé derrière elle. Les enfants sont accueillis selon leur âge, l’un au collège, l’autre à l’école primaire. La commune a procédé à leur installation matérielle et leur a permis de se connecter à Internet et ainsi, être reliés aux informations qui arrivent de leur pays. Elles présentent, envahies par l’émotion, des images terribles et inédites des récents massacres de Boutcha. Avec les voisins de l’autre côté de la rue des Ponts, les familles échangent des sourires et des gestes d’amitié. Malgré tous ces drames, elles parviennent encore à afficher un sourire qui dit leur satisfaction d’être ainsi accueillies.
L’opération est organisée par la Préfecture, avec le soutien de La Passerelle et SOS Femmes Accueil qui coordonnent les actions d’intégration et d’accueil. Les personnes secourues sont en attente de la régularisation des papiers par la Préfecture. Au niveau local, la Banque alimentaire et le Secours catholique participent au soutien de ces personnes. La commune de son côté assure l’hébergement et les frais attenants dans un logement tout équipé et confortable.