Monfils : « plus opportuniste que moi »

Le Parisien Gaël Monfils, défait en trois sets par Stan Wawrinka, dont deux premières manches très accrochées, regrettait les nombreuses occasions de break manquées.

Vous n’avez pas été réaliste au niveau des balles de break. Que ressortez-vous de ce match ?
Gaël Monfils : «C’est sûr que Stan a été plus opportuniste que moi. Je n’ai pas réussi à prendre les moments un petit peu clés, avec pas mal de balles de break en ma faveur. Je n’ai pas réussi vraiment à grappiller ces petits points. J’étais bien dans mon match au début. Et à chaque fois, il en avait très peu mais tout de suite, il arrivait à les concrétiser. Là-dessus, il a été beaucoup plus fort que moi.»

Qu’est ce qui domine, la frustration de ce match ou celle des semaines passées sans match ? Comment vivez-vous cette sortie de Roland-Garros ?
G. M. : «Je pense que je suis juste déçu d’avoir perdu. Comme tout compétiteur, on n’aime pas perdre. Stan, aujourd’hui (hier), a mieux joué que moi. Il était plus opportuniste. Il m’a manqué plus d’opportunisme, plus de choses pour faire tourner les moments des premiers sets en ma faveur.»

Etait-il possible de faire mieux, alors que vous n’avez quasiment pas joué sur terre ?

G. M. : «Encore une fois, on en est là, on dit cela, mais moi, je n’ai pas l’impression que j’étais très loin dans les deux premiers sets. Beaucoup d’opportunités, je dominais beaucoup. Je pense que tout simplement, je ne regarde pas si c’est top 20 ou Stan, vraiment, aujourd’hui (hier), il m’a manqué du réalisme, vraiment, pour concrétiser les moments importants.»

Vous sentiez-vous capable de tenir quatre ou cinq heures ?
G. M. : «Je pense que j’étais bien. J’ai pris un petit coup tout de même dans mon  »momentum » au début du troisième. Mais lui aussi. Je pense qu’on était fatigués tous les deux. Après, je n’ai pas eu de chance avec cette mauvaise annonce pour faire deux partout. Tous les deux, on a baissé en même temps en intensité.»

Le vent était-il gênant ?
G. M. : «Il y avait un côté où on était vraiment contre le vent. Je pense que les trajectoires étaient un petit peu différentes. Il y a un côté où forcément, quand on était un peu trop défensif, c’était beaucoup plus dur, et plus facile pour l’autre ! Voilà, il y avait un bon choix tactique à faire à chaque fois qu’on allait à un côté différent.»

À un moment, quand Stan se fait masser, soigner, vous vous parlez quelques minutes. Qu’est-ce que vous vous dites à ce moment-là ?
G. M. : «Cette règle est très bizarre. Quand on demande le kiné, normalement on se fait soigner quand on va servir, et pas quand on reçoit. C’est juste ça que j’avais envie de clarifier.»

Ici, vous avez souvent perdu contre des top joueurs, Federer plusieurs fois, Murray, Stan. Qu’est ce qui vous manque pour faire basculer le match ?
G. M : «J’espère vous le dire l’année prochaine !»

Propos recueillis par N. C.