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Monfils en tenue de combat

Après son numéro de poker-menteur au tour précédent contre Fognini, Gaël Monfils, le dernier rescapé tricolore, a sorti un match fluide et terriblement appliqué, hier, face à Guillermo Garcia-Lopez (6/0, 6/2, 7/5), pour filer vers son quatrième quart à Roland-Garros. Il y retrouvera Andy Murray.

Changement de décor, changement de costume. Gaël Monfils est un trans- formiste. D’espiègle garnement quand il s’est agi de prendre Fognini à son propre jeu de comédien, le Français est devenu un élève sage et appliqué, hier. Genre premier de la classe. Genre pas là pour amuser la galerie. Sa nouvelle posture a fonctionné. Gaël Monfils est en quart de finale, le quatrième de sa carrière à Roland-Garros, après avoir mis à terre l’Espagnol Guillermo Garcia-Lopez, dont c’était le premier huitième de finale ici, en trois sets secs (6/0, 6/2, 7/5). Il n’aurait pour autant pas fallu que la bataille s’éternise…
Sur le central, il est arrivé avec un regard noir de prédateur. Concentré sur son sujet comme un bachelier qui s’apprête à plancher sur son examen de philo.

Trois jeux plus tard, Monfils avait déjà planté le nouveau décor et Guillermo Garcia-Lopez n’avait pas décollé. En imposant une intensité de jeu à des années-lumière du match contre Fognini, en retrouvant une première balle digne de ce nom, allant chercher le plus souvent dans les 200 km/h, le Français envoyait des signaux forts du joueur disposé à écourter les débats au maximum.

Son tour précédent, en cinq sets, avait déclenché l’alerte à l’usure physique. Et Monfils n’avait, hier encore, sans doute pas les jambes ni la caisse pour s’engluer dans un nouveau marathon.

« Précis dans mes choix »

La première manche, remportée sans traîner (6/0), l’arrangea donc à merveille. Il put aussi souffler un grand coup quand il arracha son deuxième jeu de service dans la suivante, après trois doubles fautes et deux balles de break sauvée. Avec autorité mais aussi un brin d’inconscience, il opérait la bas- cule sur une amortie osée, puis un coup droit gagnant (2/1).

Dans l’énergie déployée pour tenter de se relancer, Guillermo Garcia-Lopez avait, lui aussi, laissé de la gomme. Il se faisait punir dans la foulée par un Gaël Monfils fluide, précis et mentalement très concerné.

Break, double break. L’affaire était pliée à nouveau (6/2), en moins d’une heure. « J’avais envie de tout de suite imposer mon jeu, a commenté Monfils. Je me sentais bien mais j’avais peur de ma réaction physique, après le match contre Fognini et la fatigue qu’il avait laissé. J’ai donc été précis dans mes choix, quitte à être parfois sur la retenue. » Retenue dans les choix, retenue dans le comportement aussi. Gaël Monfils, d’ordinaire si démonstratif, ne laissait pas paraître grand-chose. A vouloir faire tout trop bien, « pour sauver ses fesses » comme il l’avait indiqué dans une précédente conférence de presse, le Français commençait toutefois à perdre une énergie folle à se déployer sur toutes les balles, y compris les plus improbables.

Le Français, essuie-glace en marche loin derrière sa ligne, marchait alors sur un fil, tout proche de vaciller quand Guillermo Garcia-Lopez enchaînait trois jeux d’affilée à la faveur d’un jeu plus agressif (2/4). « Il a commencé à lâcher un peu ses coups, mais j’ai senti que lui non plus n’était pas au mieux physiquement, car il tentait d’écourter les échanges », fit remarquer Gaël Monfils.

Nadal ne traîne pas

La prise de risques de l’Espagnol n’était pas payante. Elle avait même pour conséquence de redonner de l’oxygène au Français, qui ne se faisait pas prier pour débreaker, puis pour filer en tête, d’un passing revers plein de réussite qui provoquait un retour volée dans le filet (6/5). La chance était passée pour l’Espagnol, renvoyé aux vestiaires sur un ultime ace (7/5).

Il s’agira désormais pour Monfils de livrer une autre bataille, un cran au-dessus. En quart de finale, il affrontera Andy Murray, vainqueur express de Fernando Verdasco (6/4, 7/5, 7/6) après s’être sorti par un trou de souris du duel contre Kohlschreiber au tour précédent.

Monfils relativise. « Je suis content de ne pas jouer Federer », a-t-il ironisé, en référence à ses trois derniers duels perdus à Paris contre le Suisse (quarts en 2009 et 2011, demie en 2008). S’il passe, le Français devrait défier Rafael Nadal. En tout début d’après-midi, l’Espagnol a balayé le Serbe Lajovic (6/1, 6/2, 6/1),  »Petit Poucet » de ces huitièmes et retrouvera Ferrer au prochain tour, pour un duel 100 % ibérique.

Delphine Catalifaud




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