Mois sans tabac : les bonnes méthodes pour arrêter de fumer

L’opération nationale du « Mois sans tabac » a été lancée en 2016 en France. Près d’un million de personnes y ont déjà pris part en sept ans.

Le « Mois sans tabac » a été lancé par Santé publique France et le ministère de la Santé en 2016. D’après les experts, novembre est le bon mois pour se motiver et dire définitivement non à la cigarette. Pour cela, un accompagnement est proposé, sous plusieurs formes, aux participants qui peuvent s‘inscrire sur le site Internet ou via l’application mobile.

Ce défi national est lancé aux fumeurs, mais d’importants moyens sont déployés pour les aider à attendre le but : un accompagnement au sevrage est proposé pour les accompagner jour après jour. Dans la plupart des cas, à l’issue de la période de 30 jours d’arrêt, les symptômes de manque sont considérablement réduits et les chances d’arrêter de fumer définitivement sont cinq fois supérieures qu’au début de la période de sevrage.

Trois bonnes raisons de se lancer pour le mois sans tabac

Plusieurs outils sont proposés à ceux qui se lancent dans l’aventure du mois sans tabac :

– Une consultation avec un professionnel de l’arrêt du tabac : consultation en présentiel, consultation par téléphone au 3989 ou entretiens individuels ou collectifs proches de chez vous ou en visio-conférence.

– Un kit gratuit d’arrêt du tabac comprenant un programme de 40 jours avec des défis et des conseils quotidiens pour vous accompagner dans l’arrêt de la cigarette, une roue pour calculer vos économies, des informations sur tous les outils disponibles pour vous aider et des précisions pour bénéficier d’un entretien offert avec un professionnel de santé ou un tabacologue.

– Une communauté d’entraide et de coopération sociale présente sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram) pour promouvoir le sevrage tabagique durant tout le mois de novembre.

L’application mobile offre un accès à des conseils d’un tabacologue, des mini-jeux et vidéos de soutien. Mais il est surtout très motivant de consulter au jour le jour les bénéfices quotidiens liés à l’arrêt du tabac, que ce soit pour les économies réalisées ou la santé.

Dossier : Sylvie C. Staniszewski

Une cigarette, c’est quoi au juste ?

La nicotine contenue dans les cigarettes rend dépendant. Si tout le monde a bien en tête la présence de ce produit dans la clope, on y trouve bien d’autres substances parmi lesquelles goudron, arsenic, acétone, additifs, agents de saveur et de texture…

Mais c’est encore pire dans la fumée, qui provoque, par une série de réactions chimiques, la création de nombreux autres “poisons” et pas moins de 4 000 substances, dont 40 sont cancérigènes : benzène, monoxyde de carbone, oxyde d’azote, acide cyanhydrique, de l’ammoniac et des métaux comme du plomb, du mercure ou du chrome.

Si les traces de certains produits restent longtemps après la dernière cigarette, certains disparaîtront instantanément dès l’arrêt comme le monoxyde de carbone, produit au moment de la combustion et responsable du teint terne des fumeurs. Une fois la dernière cigarette écrasée, le visage s’éclaircit et s’illumine.

Un test pour être fixé

A l’occasion du Mois sans tabac, on vous proposera peut-être de faire un test de monoxyde de carbone. C’est en général plutôt convaincant pour les fumeurs. En soufflant dans un petit appareil, on mesure le taux de CO, ce qui donne une idée des risques cardiovasculaires encourus à cause de la consommation de tabac. En gros, il faut obtenir un résultat en-dessous de 15,2 ppm. Cet appareil permet aussi de mettre en évidence les risques liés au tabagisme passif. Localement, il est possible de s’adresser à l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie, 5 rue du 14 juillet, à Chaumont.

150 329

C’est le nombre d’inscrits au “Mois sans tabac“. Des données actualisées sur le site Internet tabac info service.

Comment avoir son kit ?

Le kit d’aide à l’arrêt du tabac peut être commandé gratuitement par courrier postal ou téléchargé directement sur les sites Mois sans tabac et Santé public France. Il est également disponible dans 18 000 pharmacies partenaires de l’opération.