Mobilisés pour une France qui ne soit pas « repliée sur elle-même »
POLITIQUE. Les soutiens haut-marnais d’Emmanuel Macron se sont réunis vendredi à Chaumont, autour de la secrétaire d’Etat Bérangère Abba. Ils entendaient rappeler le bilan de l’action gouvernementale pour la Haute-Marne. Mais certains attendent aussi que leur candidat s’exprime sur le pouvoir d’achat et la sécurité.
Ce n’était pas à proprement parler une réunion publique. Davantage le rassemblement de soutiens d’Emmanuel Macron, en présence de celle qui avait rejoint dès 2016 le ministre de François Hollande : Bérangère Abba. A l’époque, « je me sentais un peu seule », a rappelé, vendredi soir, à Chaumont, la commerçante chaumontaise. Un an plus tard, elle était députée. Trois ans après, secrétaire d’Etat ! « Emmanuel Macron avait fait la promesse de faire de la politique autrement, j’en suis une belle incarnation : l’engagement a été tenu », a-t-elle souligné, en présence d’une cinquantaine de personnes, parmi lesquels un conseiller départemental (Gérard Groslambert), ou encore, côte à côte, Christine Guillemy, maire de Chaumont, et Stéphane Martinelli, président de l’Agglo…
« J’ai toujours été fidèle à Emmanuel Macron », a précisé Christine Guillemy, estimant qu’il faut « un président qui représente la France et l’Europe à l’international, alors que Poutine est à nos portes, et que Marine Le Pen est très complaisante avec le régime de Poutine ». « Une France rabougrie, repliée sur elle-même, on ne peut pas l’imaginer », a confirmé Stéphane Martinelli, pour qui « il faut se mobiliser fortement. Notre président doit être bien élu. A 51 %, ce serait une difficulté ».
« Pas un département oublié »
« On est face à un choix de personne, à un choix de société », avait auparavant déclaré Thierry Alonso, élu chaumontais. « D’un côté, il y a une candidate qui a travesti son image, mais les fondamentaux sont là, et il y a un homme qui un bilan derrière lui, qui a eu à faire face à des crises sans précédent depuis une trentaine d’années », a-t-il expliqué.
« Plus de 3 000 entreprises aidées par France relance, l’opération un jeune/un emploi, l’exonération de taxe d’habitation qui a profité à 168 000 habitants » : ce sont là quelques actions gouvernementales qui ont bénéficié à la Haute-Marne, a souligné l’élu bragard Laurent Daval. « Nous avons coché tous les dispositifs auxquels nous pouvions prétendre, ce n’est pas un département oublié », a insisté Bérangère Abba.
« Parler au peuple »
Pour autant, les soutiens d’Emmanuel Macron l’ont bien compris : il faudra davantage que rappeler un bilan pour convaincre les électeurs. « Remettre une dose de proportionnelle aux législatives, c’est aussi une proposition pour que les gens ne votent pas aux extrêmes parce qu’ils ne se sentent pas représentés », estime Christine Guillemy. « Il nous faut être capable de parler au peuple », a considéré un enseignant, Laurent Daval ayant rappelé que « tous ceux qui ont voté Rassemblement national ne sont pas des racistes ». « Emmanuel Macron doit travailler entre les deux tours sur le pouvoir d’achat et la sécurité, il n’en parle pas assez », estime une Bragarde, qui avait interrogé ses connaissances sur le pourquoi de leur vote.
L. F.