Mobilisés contre « les inégalités de traitement » à Chaumont

Les salariés de l’institut Henri-Viet qui ne sont ni éducateurs ni soignants ont manifesté le 28 septembre pour revendiquer pour eux aussi le bénéfice de la Prime Ségur.

Le fait que la Prime Ségur de 183 € net ne concerne pas tous les employés d’un même établissement suscite une certaine colère dans le pays. On l’a constaté par exemple mardi avec le mouvement lancé par les personnels du Service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO) de Chaumont ou ceux du Foyer Montéclair d’Andelot (jhm quotidien du 28 septembre 2022). Ce mercredi, c’était devant le site chaumontais de l’institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (Itep) Henri-Viet que des salariés ont à leur tour exprimé leur colère.

« Tous dans la même structure »

En leur nom, Hervé Mathieu (CFTC) rappelle que si les personnels éducatifs et soignants de cet Itep ont obtenu gain de cause – après mobilisation en début d’année – en avril 2022, eux qui avaient été « oubliés » en 2021, il reste encore des catégories de salariés qui ne recevront pas ces 183 €. Ils représentent près de 10 % des effectifs haut-marnais. « Ce sont les administratifs et les personnes qui travaillent dans les services généraux, comme les cuisiniers ou les agents d’entretien », précise ce militant syndical, qui dénonce « une inégalité de traitement entre personnels, alors que tous travaillent dans une même structure où chacun a un rôle ».

« Manifeste pour le futur »

Hervé Mathieu rappelle également que l’Alefpa, l’association nationale qui gère l’Itep, a besoin de recruter, notamment pour palier les départs en retraite qui seront nombreux dans les années à venir. Une revalorisation salariale permettrait de rendre ces métiers plus attractifs. « On manifeste pour le futur », souligne-t-il.

Ce 28 septembre, ce sont des personnels des trois sites haut-marnais (Chaumont, Montigny-le-Roi et Langres) de l’association qui se sont mobilisés boulevard Gambetta. Employant une soixantaine de personnes, l’association s’occupe de 95 jeunes en Haute-Marne.

 L. F.