Mobilisation pour les salaires dans la fonction publique le 19 mars
« A la base, ce mouvement est à l’initiative des agents de la fonction publique, mais dans les faits, tout le monde est concerné car ce sont bien les usagers qui sont impactés ! » Ces mots d’Anna Morel, secrétaire générale de l’Union départementale de Force ouvrière Haute-Marne, invitent à la mobilisation générale.
Ce mardi 19 mars, à 12 h, l’intersyndicale de la fonction publique – CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Sud Solidaire Santé et Unsa – appelle à la grève et à une journée de mobilisation, pour dénoncer « la politique salariale du gouvernement qui nuit à l’attractivité de l’emploi public et à la paupérisation de ses agents ».
Comprendre que le refus d’actualiser la revalorisation du point d’indice sur l’inflation crispe un peu partout dans la fonction publique. « Entre le 1er janvier 2000 et le 1er mars 2024, on enregistre une inflation de 49 %. Pour retrouver la valeur du point d’indice de janvier 2000, il faudrait revaloriser le point à hauteur de 28,5 % », indique Anna Morel.
« La contradiction des paroles et des actes »
Cette revendication quant à l’augmentation des salaires est nourrie par d’autres colères, concernant l’amélioration des carrières et la défense de l’emploi public et des conditions de travail. « On nous parle de bien être, de grand âge, de l’éducation de nos enfants et, en supprimant ou appauvrissant les services de proximité, on fait tout le contraire. C’est la contradiction même des paroles et des actes », dénonce la secrétaire générale FO 52. « On fait face à des complexifications des démarches administratives et on ne trouve plus personne en face pour aider », note Alexandre Bally, co-secrétaire FSU 52. « Je rappelle que l’illectronisme est fort en Haute-Marne », complète Matthieu Testart, secrétaire FO fonctionnaires et FO DGFIP.
Ce mardi 19 mars, le rassemblement prévu devant la préfecture à midi se dirigera vers l’hôtel de ville, avant que le cortège ne remonte la rue Tréfousse pour rejoindre le boulevard Gambetta jusqu’au Conseil départemental et l’Agence régionale de santé (ARS).
D. C.