Manifestation moins dense à Chaumont

Social. Ce samedi 11 mars, l’intersyndicale a manifesté contre la réforme des retraites devant l’hôtel de ville, puis s’est élancée dans les rues de Chaumont. Pour cette septième journée de mobilisation, jhm quotidien est allé à la rencontre des retraités engagés.

Alors que l’hypothèse d’un recours à l’article 49.3 prend du poids, l’intersyndicale est à nouveau descendue dans la rue contre la réforme des retraites. Pour cette septième journée de mobilisation, la manifestation au départ de la place de l’hôtel de ville de Chaumont a rassemblé 500 personnes selon la préfecture. Elle était donc moins dense que les précédentes mobilisations.

« Les cheminots sont déjà en grève depuis une semaine, mais, ici, nous ne sommes pas assez nombreux. Ce n’est pas qu’ils savent mieux faire que nous. Ils ont compris que, si faire grève représente un coût financier, c’est le seul moyen de faire plier le gouvernement », soutient une porte-parole de l’intersyndicale, qui appelle à une intensification des grèves dans les usines du département.

Sur la place, plusieurs manifestants n’en sont pas à leur premier rassemblement. « Je suis en retraite, mais j’ai participé à chaque fois pour mes enfants et petits-enfants. J’ai travaillé et j’ai été témoin qu’à partir d’un certain âge, on nous éjecte pour prendre des jeunes qui coûtent moins cher », déclare Fabienne, une participante.

« Le modèle social français va s’effondrer »

La liquidation judiciaire de l’entreprise Franz Kaminski, à Joinville, renforce son opposition à la retraite à 64 ans. « De nombreux salariés ont déjà un certain âge, et, dans le système actuel, on peut déjà se demander « Que vont-ils devenir ? ». »

D’autres retraités ont répondu à l’appel de l’intersyndical. « On a fini de s’user au travail, mais on vient en solidarité, pour soutenir les jeunes », explique Alain, militant contre la réforme.

Pour le secrétaire général de la CGT retraités, Richard Vaillant, les conséquences de la réforme ne concernent pas seulement les actifs. Elles finiraient par pénaliser l’ensemble de la société, et donc les retraités. « Si on perd sur les retraites, l’ensemble du modèle social français va s’effondrer. Dans le cas où le système passerait à la trappe, je serais étonné de nous voir épargnés. »

Julia Guinamard

j.guinamard@jhm.fr