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Mobilisation des producteurs de lait ce lundi 21 février à Chaumont, en Haute-Marne

Administration. La Haute-Marne dispose d’une enveloppe de 67 000 € pour venir en soutien aux éleveurs de porcs. Explications.

Florent Cressot, le président de la FDPL 52, a lancé un mot d’ordre auprès des producteurs de lait du département pour ce lundi 21 février, à Chaumont. Deux actions seront menées : le relevé des prix des produits issus du lait dans les rayons de Leclerc et d’Intermarché et la rencontre avec les responsables des enseignes.

Florent Cressot explique que la loi Egalim 2 doit être « respectée intégralement par toute la chaine ». Elle prévoit une meilleure répartition de la valeur ajoutée sur l’ensemble de la filière et donc une meilleure rémunération des éleveurs laitiers. Or, la loi Egalim 1 qui prévoyait déjà la même chose a été détournée par les transformateurs et la distribution et n’a eu qu’un très faible effet dans les fermes. La FDPL se méfie donc de la seconde version de la loi.

Son président le répète : « la valeur doit être créée et elle doit être partagée pour que chacun ait la capacité de vivre de son travail. Le producteur ne doit pas être la variable d’ajustement ». Le tout se déroule alors que les négociations commerciales pour l’année 2022 vont se clore à la fin du mois de février.

Aux grandes surfaces et aux consommateurs

Ainsi, les éleveurs haut-marnais comptent expliquer aux responsables des grandes surfaces que « si la loi impose la non-négociabilité des matières premières agricoles, les agriculteurs sont aussi concernés par les autres éléments constitutifs du prix des produits laitiers ».

Auprès des consommateurs, il sera dit que « la guerre des prix utilise le prétexte de la défense du pouvoir d’achat et de la lutte contre l’inflation mais, qu’en définitive, cette guerre se fait sur leur dos. Depuis des années, les agriculteurs en sont les premières victimes et c’est l’ensemble des Français qui est concerné. Quand les entreprises pour qui ils travaillent ont des difficultés, qui sont perdants ? La GMS du coin ou les salariés et les fournisseurs des industriels ? Le battage médiatique d’un Leclerc ou d’un Intermarché a un but : masquer cette réalité. Les objectifs des GMS s’appellent marges et parts de marché et non pas intérêts des consommateurs ».

Frédéric Thévenin

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