Mobilisation des parents d’élèves à Vaux-sous-Aubigny pour sauver la 5e classe
Impulsée par les représentants des Parents d’élèves élus de l’école de Vaux sous Aubigny, l’action organisée jeudi 8 février à la sortie des classes en fin d’après-midi a permis de montrer la détermination des parents mais aussi de plusieurs élus intercommunaux à préserver la classe menacée de fermeture.
Une forme d’incompréhension mais aussi de colère vis-à-vis de l’Education nationale. Ce sont deux des sentiments qui prédominaient jeudi à 16 h 45 lorsque les parents d’élèves ont symboliquement pris la pause avec les enfants mais aussi des élus pour contester la décision de fermer la 5e classe de l’école de Vaux-sous-Aubigny à la rentrée prochaine. Une mesure que les représentants des parents d’élèves à l’instar d’Eugénie ne s’expliquent pas.
« Cette année, nous avons 99 enfants répartis sur cinq classes au sein de l’école et pour la rentrée prochaine nous avons déjà 94 inscriptions fermes et deux autres enfants doivent encore rejoindre l’école », souligne la mère de famille qui se demande pour quelle raison l’Education nationale a choisi de fermer une classe alors que le nombre d’enfants reste stable. L’information sur une potentielle fermeture de classe connue, les parents d’élèves se sont organisés en l’espace de deux jours pour mettre sur pied cette action devant l’école où pour le symbole ils avaient amené des moutons afin de signifier « que nos enfants n’ont pas à être parqué comme des moutons ».
En parallèle de l’action devant l’école, les représentants ont également lancé sur pétition sur la plateforme Mes opinions qui a déjà rassemblé ce vendredi 9 février en milieu d’après-midi plus de 6500 signatures. Un total qui permet à la pétition d’être visible plus largement et les parents d’élèves n’entendent pas stopper leur mobilisation. C’est ainsi que ce dimanche 11 février, ils ont d’ores et déjà prévu d’organiser à 10 h depuis la place des Marronniers à Vaux-sous-Aubigny « une marche funèbre par rapport aux décisions de l’Education nationale et à laquelle nous proposons aux parents d’élèves des autres écoles menacées de s’associer ».
Alors que la réunion qui doit trancher sur le devenir des classes menacées approchent à grands pas, les parents d’élèves de Vaux-sous-Aubigny ne comptent pas rendre les armes et espèrent toujours « obtenir une réponse mais surtout un rendez-vous avec le directeur académique, Michel Fonné, que nous avons tenté de contacter à plusieurs reprises ». Dans leur viseur, le fait d’empêcher une réduction du temps individualisé, mais aussi du temps consacré aux élèves en difficulté. De même, il regrette en cas de fermeture une augmentation des effectifs par classe empêchant les enseignants d’apporter un enseignement de qualité et un soutien indispensable aux enfants.
« Il faut voir au delà du simple relevé comptable et penser aux intérêts de l’élève, mais également les conséquences pour notre village. Car, il faut le signaler, une fermeture de classe est un signal négatif pour le développement du village et pourrait faire fuir d’éventuelles familles. Pour ces raisons, nous nous refusons à accepter, en tant que citoyens et parents d’élèves, la fermeture d’une classe à l’école de Vaux sous Aubigny. »
Pierre Gaudiot