Mobilisation contre une fermeture de classe à Fayl-Billot
Les parents d’élèves et les élus du groupement scolaire de Fayl-Billot ont bloqué l’accès à l’école lundi 5 février. L’Education nationale envisage une fermeture de classe contre toute logique du Territoire éducatif rural voté par les élus.
Il y avait nombre d’écharpes tricolores devant le groupement scolaire Louis Pergaud de Fayl-Billot ce lundi 5 février. Ces élus, ces maires, ont leur commune inscrite dans le groupement scolaire de la cité vannière. Ils sont une dizaine de villages a envoyer leurs enfants ici. Trois classes en maternelle et quatre en primaire dont une est maintenant sur la sellette. «Il y a actuellement 71 élèves en primaires. Les projections font état de 74 élèves l’année prochaine. On est sidéré d’entendre de la part de l’Education nationale qu’il faudrait fermer une petite école pour sauver Fayl-Billot» déclare Maureen Bordez, présidente de l’association des parents d’élèves.
Cette sidération est partagée avec les élus. En effet, la communauté de communes des Savoir-Faire a pris l’initiative d’organiser son territoire avec «une sectorisation scolaire», indique Eric Darbot, président de la communauté de communes. Le postulat de cette sectorisation, votée il y a peu, est de ne pas toucher les bourgs centres et les groupements scolaires. En revanche, cela implique des fermetures. Le maire de Pressigny a accepté la fermeture de son école. Celui d’Heuilley-le-Grand a consenti aussi à le faire cette année.
Les Savoir-Faire sont inscrits dans un Territoire éducatif rural qui reprend ce postulat et qui en 2029 se mettra en application. Les Savoir-Faire ont donc décidé d’une carte scolaire qui va regrouper les écoles par bourg centre. «Cela a été voté un jeudi et le vendredi je recevais un courrier de l’Inspection académique m’annonçant les fermetures», constate Eric Darbot.
Sans avancée
Il a été clairement dit aux élus «si on ne ferme par une classe à Fayl-Billot, on le fera à Bussières-les-Belmont. Avec la communauté de communes, on vient de mettre en place une cantine scolaire. On avait 8 enfants au lancement, on en est à quinze aujourd’hui», fait remarquer le maire de Bussières, Bernard Frison.
Les enseignants n’ont pas pu entrer dans l’école dont les grilles étaient tenues par les manifestants. Les gendarmes assuraient la sécurité de tous. L’inspection d’académie a dépêché une conseillère pédagogique pour entamer le dialogue. Une délégation de quatre parents et de quatre élus a été invitée à débattre en mairie de Fayl-Billot.
De cette réunion, chacun a pris acte sans autre avancée. Désormais le prochain rendez-vous est le 15 février avec le CDEN, le Conseil départemental de l’Education nationale. Dans l’arrondissement Sud, pas moins de 17 postes sont en sursis et près de 46 sur l’ensemble du département.
Ph. L.