Mio, Elia, Kenza, derniers et premiers bébés de l’année à Chaumont
Christine Guillemy, maire de Chaumont, s’est rendue à la maternité pour féliciter les mères du dernier né en 2021 et du premier bébé de 2022. L’occasion pour le personnel soignant d’évoquer leurs inquiétudes : le manque de personnel et l’infrastructure vieillissante.
L’an dernier, la maternité de l’hôpital de Chaumont a donné vie à sept enfants de plus qu’en 2020. Elle a enregistré 549 naissances dont cinq jumeaux. Et, comme toujours sur terre, les filles sont plus nombreuses que les garçons avec 285 pour les unes contre 264 pour les autres. A noter qu’en 2021, 20 accouchements se sont déroulés en salle dite “nature” et que le mois de décembre a été particulièrement fécond. Les sages-femmes n’ont pas d’explications particulières à cela. Peut-être le confinement du début d’année…
549 bébés en 2021
Parmi les 549 bébés nés à Chaumont en 2021, le dernier à être venu au monde, le 31 décembre, à 20 h 10, est Mio. Emilie Grandjean, sa jeune mère de 21 ans, est aux anges. Pour son premier enfant, Mio pèse 3,320 kg et la maman venu de Nogent souligne l’extrême gentillesse des équipes. « Ils sont tous formidables ».
Quant au premier bébé de l’année né à Chaumont, il s’agît d’une petite Elia. Elle rejoint une fratrie de deux enfants âgés de 14 et 5 ans. La mère venue de Hortes, dans le sud du département, était déjà toute pimpante ce 2 janvier alors qu’elle avait accouché la veille, à 15 h 44. Les 3,115 kg d’Elia ne lui ont posé aucun problème et elle aussi souligne l’équipe « au top » qui l’ont accompagnée.
Côté performance, il suffit d’aller dans une chambre voisine pour rencontrer Kenza. A 3 kg, elle est née d’une césarienne et sa maman a ainsi mis au monde son huitième bébé. Le dernier en date a aujourd’hui six mois et le premier a 8 ans. Il était d’ailleurs le premier bébé de la maternité à l’époque. La famille habite Les Forges, non loin de Bar-sur-Aube.
Manque de personnel
Dans ce lieu de joie qu’est la maternité, les sages-femmes et aides-soignantes n’oublient pas, pour autant, de souligner leurs difficultés. En présence de Christine Guillemy et Céline Brasseur, adjoint au maire chargée de la famille, elles ont souligné, « comme partout », le manque de personnel et, en l’occurrence, à Chaumont, de cinq personnes sur quatorze dans l’équipe. Il est même devenu impossible de trouver des intérimaires et, pendant ce temps-là, le personnel s’épuise et les consultations sont diminuées pour favoriser la présence des soignants en salle d’accouchement. Camille Duquennoy, directrice déléguée chargée de la communication, souligne qu’un travail est en cours entre la direction, les cadres et les médecins sur ce sujet. Des pistes de recrutement sur les écoles de Dijon, Reims et Nancy sont explorées.
Frédéric Thévenin – f.thevenin@jhm.fr
Une nouvelle maternité avant même le nouvel hôpital
En parallèle à la visite des familles qui s’agrandissent, les soignants ont adressé quelques messages à Christine Guillemy. Pour le Dr Michel Nsosso, la priorité est le rapprochement de la pédiatrie et de la maternité en souhaitant que cela arrive avant son départ à la retraite. Il pense à ce rapprochement en termes d’infrastructures et de travail en commun pour davantage de cohérence.
Au-delà de la construction du nouvel hôpital à Chaumont qui vient d’être annoncé, Camille Duquennoy annonce le projet de réhabilitation de la maternité « dans la limite de l’architecture » et du rapprochement avec la pédiatrie. Tout commencera durant le premier semestre 2022 avec la recherche de fonds et la consultation des équipes médicales des deux services.
Christine Guillemy affirme que le projet est en haut de la pile de ses priorités et Camille Duquennoy parle de paroles qui ne sont pas en l’air avec un effet à moyen terme. Alors que les soignants ont du mal à se projeter après de nombreuses déceptions, Christine Guillemy insiste sur la priorité à donner à la maternité dans une vision globale. Elle pense au nouvel hôpital, aux moyens financiers accessibles venus de l’Etat et à l’engagement du président du Conseil départemental.