Migrants : présence enrichissante au sein de l’Epide
Structure dédiée à l’insertion des jeunes de 17 à 25 ans, l’Epide accueille depuis plusieurs mois maintenant plusieurs jeunes migrants originaires d’Afghanistan. Ces volontaires sortant de l’ordinaire contribue à une relation gagnant-gagnant entre eux et l’établissement langrois.
Des paysages afghans au plateau de Langres, plusieurs milliers de kilomètres ont été parcourus avec un dépaysement réel. Pourtant, c’est avec une certaine satisfaction que plusieurs jeunes volontaires originaires d’Afghanistan fréquentent depuis l’année dernière le centre Epide de Langres.
Arrivés respectivement en mars et en septembre au sein de la structure d’insertion, les jeunes volontaires ont su trouver rapidement leur place dans la cité lingonne et plus exactement à l’Epide. Cette intégration a été rendue d’autant plus facile par la présence parmi eux depuis cet été d’Abdullah Sediqqy, lui aussi volontaire et qui exerçait dans son pays d’origine le métier de professeur. « J’étais plutôt prof’ d’anglais, mais il m’est arrivé, lorsque j’étais en Afghanistan, de travailler avec des Français et notamment le consulat », souligne le jeune homme dans un français fluide.
Parfaitement intégré depuis son arrivée au centre, Abdullah Sediqqy joue un rôle de relais entre les encadrants de la structure et ses compatriotes afghans. Une fonction informelle appréciée par les agents de l’Epide, notamment par rapport aux apprentissages et en premier lieu celui du code de la route. En effet, l’obtention du code fait partie des objectifs que poursuivent les trois autres volontaires afghans. Présent depuis le mois de mars et le plus ancien du groupe à vivre à l’Epide, Hafiz Feday est le plus avancé dans son parcours professionnel et de formation.
Le jeune homme de 21 ans, qui vit en France depuis l’année 2020, est pour l’heure le seul du groupe à avoir d’ores et déjà obtenu son code de la route. Une véritable satisfaction pour lui, d’autant plus qu’il va prochainement débuter un stage de mécanicien dans un garage du Pays de Langres. « Cela se passe bien à l’Epide et je suis heureux de pouvoir préparer le permis mais aussi de travailler le français qui était une langue nouvelle pour moi », explique Hafiz Feday.
Tracer sa route en apprenant une nouvelle langue
L’apprentissage d’une nouvelle langue est d’ailleurs un point commun aux trois volontaires qui accompagnent Abdullah Sediqqy. En effet, à l’instar d’Hafiz Feday, Sarwar Ali Naderi et Aman Mohsini ne parlaient pas français à leur arrivée dans l’Hexagone.
Débarqué sur le territoire français lui-aussi en 2020, Sawar Ali Naderi a « intégré l’Epide le 13 septembre 2021 ». Heureux d’être dans un établissement où il apprend le français et travaille son permis de conduire, le jeune homme, à l’instar des autres volontaires, construit son projet professionnel. Celui-ci se situe dans le domaine du bâtiment et plus précisément comme peintre. Encore en phase d’intégration à la vie en France, le jeune homme trace son chemin tout comme ses compatriotes.
Dernier volontaire afghan de l’Epide, Aman Mohsini est arrivé en France dès 2019. Ayant intégré l’Epide comme Sarwar Ali Naderi en septembre 2021 via la mission locale, il ambitionne de travailler dans le secteur de la menuiserie. Lui aussi ne maîtrisait pas le français à son arrivée sur le territoire mais, comme ses camarades, il a progressé et se construit son avenir professionnel.
Pierre Gaudiot
p.gaudiot@jhm.fr