Législatives : Michèle Leclerc veut « prendre la circonscription »
Législatives. Rencontre avec Michèle Leclerc, candidate de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) pour la première circonscription.
Michèle Leclerc ne lâche rien. « Je suis comme ça », sourit-elle. Il suffit de la lancer sur l’un des sujets qui lui est cher pour s’en rendre compte. Au choix : la retraite, « qui doit revenir à 60 ans » ou encore le pouvoir d’achat, pour lequel elle souhaite « le blocage des prix ». Parmi les causes qu’elle porte, ajoutons la thématique des femmes à la campagne.
A 68 ans, Michèle Leclerc est retraitée de l’enseignement. Domiciliée à Richebourg, divorcée, elle a élevé trois enfants. « Je suis née à Neufchâteau et j’ai passé toute ma jeunesse à Liffol-le-Grand. Je suis allée à Paris en 1974. La vie dans les grandes villes, ce n’est pas pour moi ! Nous en sommes revenus en 1976, j’étais mariée à l’époque. Nous avons vécu une année à la Rochotte puis on a acheté à Richebourg. » Mère au foyer par choix, elle s’est occupée de ses trois enfants, qu’il lui arrivait « d’emmener au foot à Semoutiers en vélo car je n’avais pas de voiture ».
Puis elle a signé son retour dans le monde professionnel. « Mes enfants grandissaient. J’avais un bac + 1. Je me suis inscrite à la préparation au concours d’enseignant, à Chaumont. »
Engagée en politique depuis 2017
A 40 ans, elle obtenait le sésame pour enseigner « en Segpa à Langres, à l’Alefpa à Perrancey puis en tant que remplaçante », avec un goût prononcé pour les élèves de maternelle avec lesquels elle pouvait conduire des projets pluridisciplinaires.
Michèle Leclerc est entrée en politique en 2017, pour les législatives où elle a soutenu les candidats de la France insoumise. Elle s’est aussi illustrée aux côtés des retraités CGT puis avec les Gilets jaunes. Référente des Insoumis en Haute-Marne, la candidate s’implique dans les groupes d’action. « Nous sommes à l’origine de la liste d’opposition « Nous Chaumont », qui a obtenu deux élus aux municipales », glisse-t-elle. Aux dernières élections départementales, elle a fait équipe avec Alexandre Bally sur le canton de Châteauvillain.
« On n’est pas là pour faire de la figuration »
En janvier 2022, Michèle Leclerc a présenté sa candidature pour devenir cheffe de file pour l’organisation de la campagne « et j’ai accepté d’être candidate ». Elle détaille ses motivations. « Je n’avais pas un plan de carrière pour devenir candidate aux législatives ! Mais aujourd’hui, je me vois députée, je suis prête. »
Cette adepte de la course à pied et des marathons est une acharnée. « Quand je veux quelque chose, je fais tout pour y arriver », observe-t-elle dans un sourire déterminé. Dans le cadre de la Nupes, elle fait équipe avec Valentin Pichon, engagé à Europe écologie les Verts. « Initialement, j’avais un suppléant de la France insoumise. On ne se connaissait pas avec Valentin. Avec les accords nous partons ensemble. Et on n’est pas là pour faire de la figuration ! »
Impliquée dans la défense des services publics et la mobilité, Michèle Leclerc veut faire bouger les lignes et faire entendre la voix des ruraux, des femmes et de tous ceux qui ont du mal à boucler les fins de mois. « Il m’est arrivé de devoir faire des choix et de me demander comment j’allais nourrir mes gamins », souligne-t-elle. Pas pour faire pleurer dans les chaumières : pour appuyer son engagement. « Je ne me bats pas pour moi, mais pour ceux qui en ont besoin. Ils sont nombreux. »
S. C. S.