Au Festival de Montier, Michel et Vincent Munier comme en… 1996
Michel et Vincent Munier sont de retour au Festival de Montier, tous les deux comme en 1996, lors du salon de la photo animalière qui a précédé le festival. Pour le plus grand plaisir de leur public.
Sur la carte, c’est l’emplacement numéro 7. C’est là que se situe la fondation Lucy-Lebon, à une dizaine de minutes du village principal du Festival de Montier. En ses murs, la structure qui accompagne des enfants, adolescents et jeunes adultes en difficultés sociales ou en situation de handicap, est le théâtre d’une exposition.
Parmi les neuf artistes présents sur les lieux, on retrouve deux fois le même nom, bien connu du Festival de Montier : Munier. Il y a Michel, le père, avec son exposition “L’oiseau-forêt”. Et puis il y a Vincent, le fils, avec son exposition “La forêt des ombres”.
Et si leurs stands se trouvent à l’autre bout de la salle, impossible de les rater. La foule est venue nombreuse pour les rencontrer. Comme ce groupe d’étudiants de Charleville-Mézières : « Tu te rends compte qu’il va dédicacer la photo de mes rêves », lance une jeune femme pressée de rencontrer Vincent. Pour ce faire, avec son ami, elles ont acheté les derniers ouvrages du père et du fils. Idem pour deux amis quinquagénaires auparavant. L’un d’eux est surtout impressionné par Michel et « sa longévité, surtout avec le grand tétras ».
La forêt pour les 25 ans du Festival de Montier
Voir Michel et Vincent Munier rassemblés pour les 25 ans du Festival de Montier est symbolique. Lors du salon de la photo animalière, qui a précédé le festival, ils étaient déjà de la partie. Le fils venait tout juste d’avoir 18 ans. Le début d’une belle histoire qui fait de lui, aujourd’hui, un photographe connu à l’échelle internationale, toujours très accessible : « Une photo ? Bien sûr, où voulez-vous que l’on se mette ? » Quant au père, il n’a pas oublié le démarrage, avec « un groupe de copains qui voulait s’exprimer et faire découvrir l’environnement dans un cadre convivial ».
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Pour les 25 ans, tous deux exposent sur la forêt. “L’oiseau-forêt” de Michel Munier retrace une partie des 50 ans de son travail à suivre le Grand Tétras, tandis que “La forêt des ombres” de Vincent Munier permet de mettre en lumière les mystères entourant la vieille forêt.
Marques de gratitude, autographes, photos, échanges, interrogations… Des moments de partage avec le public qui se poursuivront ainsi jusqu’à la clôture de l’évènement. Toutefois, les Munier ne sont pas venus seulement prendre un bain de foule. Vendredi, Michel Munier était l’un des acteurs d’une table ronde, avec Francis Hallé, Eric Fabre et Laurent Tillon, sur la thématique de la renaissance de la forêt primaire en Europe de l’Ouest. Rebelote ce dimanche, au Pôle socioculturel, pour évoquer les Vosges en lien avec son exposition : la forêt du Grand Tétras, un héritage à préserver. Ça se passe à 14 h.
Louis Vanthournout
“L’oiseau-forêt” par Michel Munier, “La forêt des ombres” par Vincent Munier, à découvrir à la fondation Lucy-Lebon.