Meuse Rognon : la solidarité avant tout
Les élus de la Communauté de communes Meuse Rognon, réunis ce lundi 6 février à la salle des fêtes de Rimaucourt, ont décidé d’appliquer le principe de solidarité pour aider à la commune de Montot-sur-Rognon en prenant en charge la réfection du pont entre Montot et Signéville.
Le pont entre Montot-sur-Rognon et Signéville est fermé à la circulation des véhicules de plus de 7.5 tonnes depuis le 10 novembre 2022. En cause : une visite du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) mettant en avant des fragilités sur cet ouvrage d’art.
Ce lundi 6 février, les élus de la Communauté de communes Meuse Rognon (CCMR) en ont beaucoup parlé. En effet, cette fermeture à la circulation a de nombreuses conséquences, pour le ramassage des ordures ménagères, pour les exploitants agricoles mais aussi pour les circuits des transports scolaires. Ces derniers sont obligés de faire un détour de plus d’une dizaine de kilomètres.
Pour les autoriser à nouveau à circuler, il faudrait entamer des travaux de réfection, dont le montant est estimé à 70 000 euros. Une somme très importante et qui devrait normalement être prise en charge par la commune de Montot-sur-Rognon car le pont lui appartient. Mais la solidarité est intervenue.
Solidarité entre collectivités
La CCMR a cependant décidé d’appliquer le principe de solidarité territoriale entre la collectivité et les communes, en prenant ces travaux complètement en charge. « Est-on capable d’avoir des actions de solidarité pour une commune qui n’a ni l’ingénierie ni les finances pour cette opération ? » Les élus ont répondu oui à l’unanimité, non sans questions et discussions.
« Ça veut dire qu’on devra aider, faire preuve de solidarité avec toutes les communes qui auraient ce problème un jour ? », lance un élu. « On jugera au cas par cas », a répondu Nicolas Lacroix, le président de la CCMR. D’autres ont demandé si Montot n’aurait pas de problèmes d’argent ou si Signéville et Montot ne pourraient pas participer, au moins un peu… Côté solidarité, « on ne rentre pas dans le détail des finances des communes, surtout que tout le monde n’est pas desservi de la même façon, notamment par le GIP », répond encore Nicolas Lacroix.
Un autre enrichit, ce qui met d’ailleurs fin au débat : « On ne devrait même pas se poser la question ! Il s’agit d’une question de service public et de continuité de voirie ! On n’aide pas que la commune mais aussi les transporteurs, les exploitants… » Après étude préalable, la CCMR prendra donc ces travaux en charge. Ils seront inscrits au budget 2023.
Laura Spaeter
Au fil des dossiers
– L’espace France services d’Andelot doit ouvrir le mardi 14 février.
– Le marché public pour les travaux de voirie va prochainement être lancé. 23 priorités ont été identifiés sur les 70 km dont s’occuper la communauté de communes et suite à l’audit mené par le Conseil départemental. En 2023, pour la première tranche des travaux, la CCMR va investir 250 000 euros. Une seconde tranche de 160 000 euros, pour les finitions, est prévue en 2024. « Il n’y a pas eu d’investissement en 2020 et 2021 à cause de la Covid. On n’en a pas fait en 2022.
Les retards se paieront à un moment ou à un autre. J’y vois une problématique quant au respect des engagements qu’on avait pris, 200 000 euros de travaux voirie par an », affirme Frédéric Fabre, élu de Doulaincourt. « On a mis un peu de temps, on attendait l’audit », a répondu le président de la CCMR. Un autre élu aurait préféré plusieurs marchés, suivant les secteurs, plutôt qu’un seul sur tout ce qui, selon lui, aurait favorisé les entreprises locales. « On reste sur un petit marché de 250 000 euros. C’est un avis à la concurrence, on verra », a conclu le président.