Meurtres dans le jardin hanté d’Arnaud à Saint-Dizier
Dans la rue Buffon d’ordinaire si tranquille, un drôle de massacre a eu lieu dans un jardin. On peut encore voir les restes, soigneusement disposés par l’occupant des lieux, à quelques jours d’Halloween.
Le dîner semble avoir été interrompu brutalement. Très brutalement. Les corbeaux n’ont pas encore attaqué la tête, qui pend dans l’arbuste, tandis que le reste du corps attend la suite du repas. Le crime a dû être commis il y a longtemps, à voir les toiles d’araignées qui pendent et les rats qui traînent sur la table. Et qui sont Jason et Jack, enterrés à quelques mètres de là ? Un endroit à éviter aux enfants et, pourtant, ils vont être nombreux à se déplacer pour voir le carnage à l’occasion d’Halloween.
Des citrouilles du potager
Arnaud Gettliffe est l’auteur de cette scène morbide. Le jeune homme, qui s’affaire à réparer les dégâts de la tempête, n’a pourtant rien d’effrayant et s’avère très sympathique. Cela fait huit ans qu’il habite sa maison rue Buffon et « trois ou quatre ans que je me suis lancé dans la décoration pour Halloween et Noël. Je change l’habillage tous les ans, je trouve que c’est bien pour les gens qui viennent voir le jardin. »
Tout est préparé à l’avance : les citrouilles viennent de son potager. « Au début, je plantais uniquement pour la déco, et maintenant je les mange aussi et j’en donne aux voisins », raconte Arnaud. Le reste de la scène est constitué « de récup, sauf les toiles d’araignées que j’ai achetées. C’est important pour moi la récup », affirme-t-il. « Je ne pars jamais sur quelque chose de précis, j’ajoute les choses par rapport aux citrouilles. J’ai trouvé un déguisement, je l’ai rempli de feuilles et puis j’ai mis ces objets. » Arnaud a ensuite l’idée de créer un cimetière avec des tombes.
Éclairage et musique
Il a également installé des lumières pour rendre la scène encore plus effrayante la nuit. « Je mets aussi de la musique d’Halloween », renchérit-il. Avec une telle ambiance, les enfants ne devraient pas tarder à menacer Arnaud d’un sort, pendant que les parents et les passants admirent sa création.
Marie-Hélène Degaugue
mh.degaugue@jhm.fr