Météo : ça va chauffer !
Météo. Une vague de chaleur s’abat sur la Haute-Marne depuis deux jours. Un épisode qui devrait durer jusqu’au 20 mai au moins. Le point avec Alexandre Berger, notre expert d’Assoclimat 52.
Depuis lundi 9 mai, la chaleur fait sentir ses effets. Le mercure a atteint 28° C ce lundi 9 mai en Haute-Marne, et flirtait avec les 24° C le lendemain. Et ce n’est pas fini d’après les prévisions de Météo France que commente l’expert haut-marnais et président de l’Association de climatologie Alexandre Berger. « Nous vivons un épisode de chaleur. On ne sait pas pour combien de temps. Cela devrait durer au moins jusqu’au 20 mai », détaille-t-il en assurant que le froid n’est pas annoncé.
Ce mercredi 11 mai est supposé être la première journée des traditionnels « Saints de glace » augurant de trois journées plus fraîches. Les jardiniers savent d’ailleurs qu’il est bon d’attendre qu’ils soient passés pour faire leurs plantations. Ensuite, il ne gèle théoriquement plus. Ces trois journées ne devraient pas être fraîches cette année. « Mais attention : on a aussi vu des années où le froid est revenu plus tard », alerte Alexandre Berger.
Une météo comme en 1976
Une vague de chaleur en mai, ce n’est pas une première : « En mai 1976, on a approché les 30° C à Saint-Dizier du 5 au 10 mai. En 1992, c’était du 13 au 30 mai. En 1998, du 8 au 21 mai. Idem en 2012 », ajoute l’expert.
Jusqu’au 20 mai au moins, les températures pourraient être supérieures à 25° C, « à part jeudi et vendredi où des pluies orageuses sont annoncées ». Les précipitations seront inégales sur le territoire.
« Avec le réchauffement climatique, nous aurons probablement des périodes humides ou sèches de plus en plus longues. On va vers des extrêmes, un peu comme aux États-Unis ! »
« Il faudrait qu’il pleuve un mois d’affilée »
De manière générale, la pluviométrie est en déficit depuis neuf mois, même si les relevés mettent en évidence des situations hétérogènes à l’échelle de la Haute-Marne. « La situation ressemble beaucoup à celle de 1976. Sur les neuf derniers mois, nous observons une pluviométrie déficitaire de l’ordre de 17 % à 30 % », reprend le président d’Assoclimat 52. La recharge hivernale n’a pas été suffisante. « Après un automne sec et frais, nous avons eu un hiver doux. De même, avril a été plutôt chaud et sec. » A son sens, « il faudrait qu’il pleuve un mois d’affilée pour rattraper le retard ! »
Quant à l’été 2022, il ne devrait rien avoir en commun avec celui frais et humide de 2021. « L’été devrait être chaud et sec », conclut Alexandre Berger.
S. C. S.
s.chapron@jhm.fr
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