Metalfest : quand passionnés et grand public ne font qu’un
Rendez-vous incontournable d’Eclectik Rock, le Metalfest s’est déroulé vendredi soir aux Fuseaux. Avec une belle affluence entre passionnés et familles, des groupes variés et connectés sur scène, le concert a été un succès.
Quand on parle d’Eclectik rock à Saint-Dizier, on pense très souvent au Metalfest. Cette soirée de novembre est toujours un rendez-vous très attendu des fans de metal. L’affluence pour l’édition 2023, vendredi 17 novembre, était là pour l’illustrer : les spécialistes dans la fosse des Fuseaux aménagée pour l’occasion, d’autres libres d’aller et venir boire un verre dans le hall de la salle de spectacle entre et pendant les représentations, et enfin un public plus familial assis sur les fauteuils de la mezzanine avec une vue imprenable sur la scène.
Parmi les changements à signaler, l’évènement n’est plus porté par l’association Lézard’Os qui avait annoncé durant l’été sa décision d’arrêter « après 17 ans de bons et loyaux services ». A la place, c’est L.A. Events – déjà partenaire de Lézard’Os, où de nombreux bénévoles ont transfugé – qui a repris le flambeau, en collaboration avec les 3 Scènes. C’est d’ailleurs cette dernière qui se chargeait de la gestion de la buvette.
Battements
La formule de quatre groupes a été conservée. Le quatuor « Back Fire », basé à Châlons-en-Champagne, a ouvert le bal. Une expérience mémorable pour ces derniers qui évoquent « une p****n de soirée » le lendemain sur leurs réseaux sociaux, remerciant le public pour sa présence et son énergie. Ensuite, place aux Marnais de « Shoeilager », également en quatuor, dans un registre heavy metal rock, très proche du public ; exemple avec le guitariste leader, Dom, sourire à l’appui, qui donne du plaisir et en reçoit lorsqu’il donne tout. Une prestation conclue par une photo de groupe avec le public.
Après 21 h, « Point Mort » embraye. Le quintet originaire de région parisienne a surpris. Une entrée nocturne, un nuage d’encens se propageant dans la salle, des battements tel un cœur qui devient amoureux… La chanteuse du groupe, Sam, varie les notes jusqu’à produire des sons aussi surprenants qu’impossible à décrire (et écrire ici). Une belle énergie collective pour passer le relais aux mythiques « Tambours du Bronx » (et leurs dix cylindres au milieu de la scène), attendus par beaucoup sur place : « On était venus surtout pour eux et on n’a pas été déçus ! Mais c’est pareil pour les autres groupes, qui sont différents. Ce n’était pas répétitif au moins », confie un couple venu des Vosges, croisé le lendemain sur la Sainte-Catherine, avec le t-shirt Metallica. Pour la petite histoire, la classe de percussions du conservatoire avait pu assister au réglage des balances des Tambours du Bronx, avant de discuter avec eux, l’après-midi de l’évènement.
La musique se poursuivait ce week-end, avec la déambulation musicale dans les bars de Saint-Dizier, ce samedi soir. Nous y reviendrons dans une prochaine édition.
L. V.