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Menace de fermeture d’une classe : les parents en colère

La mobilisation est importante pour communiquer sur les difficultés qu’engendrerait la fermeture d’une classe.

Enseignement. Devant l’école primaire de Ceffonds, qui accueille 48 enfants, une quarantaine de parents étaient rassemblés ce vendredi 9 février. Réunis autour du maire, Eric Krezel, des conseillers municipaux et des délégués de parents d’élèves, ils se sont insurgés de la possible fermeture d’une des trois classes de l’école. Tous vent debout devant une menace qu’ils ne comprennent pas. Le couperet est tombé mardi 6 février lorsque l’inspecteur d’académie a informé la municipalité de cette hypothèse.

Après le temps de la sidération, est venu celui de la protestation, objet de ce rassemblement. En effet, d’après les trois délégués des parents d’élèves présents, les effectifs pour la rentrée 2024- 2025 resteront stables ou seront même en très légère augmentation. Les chiffres ont été confirmés par le maire. Alors « comment organiser deux classes avec 21 petits de niveau maternel et 24 élèves du CP au CM2 ? », s’indignent les familles. « C’est inacceptable pour nos enfants et pour l’enseignante. Les conditions d’apprentissage seront à coup sûr très dégradées », affirment les uns, tandis que d’autres s’indignent, rappelant les efforts consentis par la municipalité afin d’organiser cantine et temps périscolaires.

Eric Krezel a pris la parole pour apporter son soutien face à « cette possible décision en totale contradiction avec les annonces et les engagements gouvernementaux signés en juin 2023 par la première ministre de l’époque, Elisabeth Borne. En effet, après des mois de concertation, explique-t-il, un plan “France ruralités” a vu le jour avec la promesse « d’une éducation rurale de qualité » et l’engagement de « donner une vision à trois ans sur l’évolution de la carte scolaire, en associant élus locaux et les services de l’Etat ». Or, le maire assure n’avoir été invité à aucune instance de concertation au sujet d’une éventuelle fermeture.

« Comment favoriser le développement d’une commune et, en même temps supprimer des moyens venant dégrader les conditions d »enseignement ? », s’est interrogé le maire, en rappelant que dans le cadre du développement des territoires ruraux, Ceffonds, est désormais classé Zone de revitalisation rurale (ZRR), et bénéficie donc d’aides fiscales et sociales qui soutiennent la création d’entreprises. De plus, le dispositif “Villages d’avenir”, dans lequel la commune est inscrite a pour but d’accompagner les villages ruraux dans leur projet de développement. Alors, fermer une classe, vraiment ? Réponse après la réunion du Comité départemental de l’Education nationale le 15 février.

De notre correspondante Sabine Laurent

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