Judo : Mélanie Legoux-Clément laisse échapper le bronze à Paris
La Marnavalaise Mélanie Legoux-Clément, en -48 kg, qui participait, ce samedi 5 février, à son huitième tournoi de Paris, a disputé la médaille de bronze contre la Japonaise, Wakana Koga, à 17 h. Las, elle repart bredouille.
Actuellement dixième mondiale, Mélanie Legoux-Clément, faisait partie des favorites, ce samedi 5 février, en ouverture du tournoi de Paris. Malheureusement, elle repart sans médaille autour du cou, après deux éditions florissantes. Elle s’est en effet fait immobiliser au sol par la Japonaise Wakana Koga, sa bête noire, qui l’avait déjà battue en demi-finale à Paris en 2020, puis en finale, en 2021.
Tête de série N°1, après le retrait de dernière minute de Shirine Boukli (Covid), la Baralbine, qui restait sur deux podiums à Paris (troisième en 2020, deuxième en octobre 2021), était en forme. « Je n’ai pas fait de compétition internationale depuis Abu Dhabi, en Grand chelem, le 26 novembre (3e place). Il y a eu Paris, en octobre, puis les championnats de France équipes. Je me suis bien entraînée depuis deux mois. Je suis en forme, avec de gros blocs d’entraînement », résume la Marnavalaise, barrée par Shirine Boukli aux JO de Tokyo, l’été dernier. Une Française qui est N°3 mondiale, mais qui va manquer le rendez-vous parisien.
« Paris est le plus gros tournoi en France. Avec le retour du public, cela va être plus motivant pour les athlètes car il y avait peu de gens en octobre. Au niveau de la concurrence, la hiérarchie n’est pas vraiment définie, après les JO, avec des arrêts, des changements de catégorie et le Covid. Mon objectif est de continuer à monter sur les podiums internationaux, à l’Euro ou aux Mondiaux, la seule médaille qui me manque. »
« Tout est au vert »
Pour cela, Mélanie Legoux-Clément a travaillé certains points. « J’ai mis en place des choses techniquement, notamment sur la saisie des mains, pour être plus tôt sur la manche, l’enchaînement debout/sol et la mobilité. La technique se fait avec Clément Legoux, au quotidien, et Francis Clerget, deux fois par mois. Je me sens bien dans mon nouveau fonctionnement, notamment la préparation physique. Tout est au vert. »
Un fonctionnement entre Reims et l’INSEP qui ne gêne pas Larbi Benboudaoud, le directeur de la haute performance. « Je n’ai aucun souci avec son mode de fonctionnement. Mélanie a beaucoup d’expérience, elle est sérieuse, et je ne m’inquiète pas à son sujet. Tant que les exigences du haut niveau sont remplies, avec de l’entraînement, de la technique, du physique, et des combats, cela ne me pose pas de problème. Ses résultats parleront pour elle », explique le responsable fédéral.
Pour Francis Clerget, qui connaît très bien Mélanie, « elle a bien travaillé sur la manche de l’adversaire, son fauchage intérieur, avec Lucie Décosse, dont cela sera leur dernière ensemble. On ne sait pas encore qui fera Tel-Aviv, deux semaines plus tard. Les deux Japonaises seront dangereuses, dont Koga, qui a dominé Mélanie en finale parisienne. Ce sont les bêtes noires de la Marnavalaise. Il y a aussi de nouvelles têtes dont la Française Blandine Pont à surveiller. »
Bavuudorj surprend Mélanie Legoux-Clément
Pour Mélanie Legoux-Clément, l’objectif de la saison 2022 sera « d’aller chercher une première médaille mondiale, en Ouzbékistan, en octobre, ou une deuxième européenne, en Croatie, fin avril. » Cela passe avant cela par Paris, samedi.
Samedi, après une mise en route plutôt tranquille contre la jeune Cubaine Carbonell, la suite n’a pas été du même acabit. Contre Bavuudorj, en quart de finale, une Mongole classée 136e mondiale, Mélanie s’est faite surprendre alors qu’elle semblait avoir le dessus. Derrière, elle s’impose contre l’Argentine Perafan, 25e mondiale, grâce à un waza-ari. Mais le combat pour la médaille de bronze a, ensuite, tourné court. Mélanie Legoux-Clément ne décrochera pas sa troisième médaille consécutive en terre parisienne.
Nicolas Chapon
n.chapon@jhm.fr