Mélanie Legoux-Clément (judo) : « Je me suis beaucoup trop précipitée »
Mélanie Legoux-Clément, 8e mondiale, a été éliminée prématurément du Grand chelem d’Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis. Elle revient sur cette compétition manquée et espère rebondir au Masters, dans deux mois, en Israël.
Éliminée dès son entrée en lice, lors du Grand chelem d’Abu Dhabi, vendredi 20 octobre, la Marnavalaise Mélanie Legoux-Clément est revenue sur cet échec très rare pour la 8e mondiale, classée cinquième – et tête de série N°2 – avant la compétition. « Cela faisait bien longtemps que cela ne m’était pas arrivé. Je manquais de repère, après plusieurs sans compétition. J’ai été gourmande lors de mon combat, pas très cadrée. Certes, j’ai beaucoup osé, j’ai tout tenté, mais je me suis beaucoup trop précipitée », analyse la judoka de 29 ans, licenciée à Marnaval depuis 2014.
Voulant bien faire, quatre mois après son seul Grand chelem empoché à ce jour, en Géorgie, Mélanie Legoux-Clément n’a pas mis tous les ingrédients pour réediter une grosse performance en -48 kilos, une catégorie où elle est régulièrement sur le podium. « J’ai voulu faire tomber. En face, mon adversaire de l’Est a réalise très peu d’attaques, et à une minute de la fin, je prends un contre. C’est dommage car j’ai réussi une grosse offensive, au début, qui aurait pu marquer et sur la fin, je me suis précipitée au sol. » Un résultat décevant. « J’étais bien, en forme, j’avais la “gniaque”. C’est frustrant, mais cela fait partie du jeu. J’avais envie de passer des tours pour retrouver des automatismes, travailler mes techniques, après quatre mois avec uniquement des entraînements. J’étais dans la même dynamique. En plus, c’est une adversaire que j’avais toujours battu, même si son profil ne me convient pas trop. Elle a attendu pour contrer, elle n’a jamais essayé de me faire tomber… Il fallait se remettre en route et je n’ai pas réussi à le faire. »
« Un gros bloc de travail »
Place désormais au Masters, à Jérusalem, en Israël, fin décembre, avec le gratin mondial à dompter. « Je dois conserver cette envie, attaquer à bon escient, avec une bonne forme physique et de meilleures sensations encore. Cela me fait bizarre car je n’ai pas le souvenir d’avoir chuté d’entrée depuis 2016. »
Sur la catégorie, Mélanie Legoux-Clément ne se fait pas trop de souci. « On a toujours des gros leaders sur le papier, de nouvelles têtes apparaissent, d’autres qui vont arrêter. Le classement devrait bouger dans les six mois à venir », poursuit Mélanie Legoux-Clément, qui ne sera pas aux championnats de France, début novembre. « On n’est pas obligé de le faire quand on est dans le Top 10 mondial. Je vais rester à l’INSEP pour un gros bloc de travail, après un petit peu de repos. Cela va faire deux mois denses avant les fêtes », conclut Mélanie Legoux-Clément, qui a apprécié, aux Emirats arabes unis, « qu’il n’y ait plus de bulle sanitaire, on retrouve des conditions plus normales. »
Prochaines étapes pour la Marnavalaise, du 20 au 22 décembre, à Jérusalem, pour le Masters, elle qui avait fini 3e en il y a deux ans, et cinquième l’an passé, puis le tournoi de Paris, les 4 et 5 février.
Nicolas Chapon
n.chapon@jhm.fr
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