Mayot : « je suis l’outsider »
Le Messin Harold Mayot, vainqueur d’Alexis Gautier,
continue de gravir les étapes rapidement. A seulement 17 ans,
le pensionnaire du Grand Est va disputer sa première demi-finale
d’un Future à 25 000 dollars, cet après-midi, contre Corentin Denolly,
où il ne sera pas favori au niveau du classement et de l’expérience.
Le Journal de la Haute-Marne : Comment analysez-vous ce succès
en trois sets contre Alexis Gautier ?
Harold Mayot : « J’apprécie mon adversaire, on s’entraîne souvent
ensemble à Paris. Nous étions tous les deux bénéficiaires d’invitations
de la FFT. Je savais que cela allait être dur car il est en forme en ce
moment. Il sert très bien. Il prend tôt à l’échange et il est précis. En
salle, je savais que cela allait être une bonne bagarre. J’ai réussi un
très bon premier set, en le prenant d’entrée à la gorge. Ensuite, il m’a
breaké d’entrée et il a beaucoup mieux joué. Je me suis frustré un petit
peu tout en restant calme extérieurement. »
JHM : Qu’est-ce qui a fait la différence dans la manche décisive ?
H. M. : « Au dernier set, c’était très tendu. Alexis n’est pas loin de me prendre mon service. Finalement, j’ai mieux tenu l’échange sur le jeu de 3-2. Je l’ai plus battu physiquement que dans le jeu pur. C’est une belle victoire car cela s’est vraiment joué à quelques détails. »
JHM : Vous ne partez pas avec les faveurs des pronostics contre Corentin Denolly, tête de série N°3. Est-ce encore plus motivant ?
H. M. : « Corentin (Denolly), gaucher, qui sert très bien, est dans les 300 meilleurs mondiaux. Il a récemment fait un quart en Challenger, à Brest. Je pense en effet que je suis l’outsider. J’ai perdu dans les qualifications de Metz contre un Espagnol, 200e mondial environ, en trois sets. J’ai déjà joué ce genre de joueur. Je m’attends à un match difficile, et c’est logique à ce stade du tournoi. C’est vraiment super. Je profite. Je prends des points ATP et j’espère aller vite pour aller chez les professionnels. Mais il ne faut pas se précipiter. »
Propos recueillis par Nicolas Chapon