Maxime Lauvergeon : l’écologie dans le sang
L’écologie est au cœur des préoccupations de Maxime Lauvergeon à tel point qu’il en a fait son métier.
Maxime Lauvergeon, 28 ans, est originaire de Briaucourt, petite commune située près de Bologne. Célibataire et sans enfants car « dans ce monde il y a déjà beaucoup à faire avec plus de sept milliards d’individus plus ou moins conscients des réalités environnementales », il consacre son temps à la transmission des valeurs qu’il a dès son plus jeune âge, faites siennes par son régime végan et ses pratiques écologiques. Déjà, il avait chevillé au corps cette envie de transmettre cette approche écologique à ses proches. Actuellement, Maxime vit en co-location. C’est un choix davantage personnel que financier car « la coloc’ ça a un côté fun », assure-t-il.
Et puis sur Langres intra-muros, on se déplace à pied. L’âme et l’histoire de la ville lui confèrent un cadre de vie idéal. D’un tempérament très calme dans son travail comme dans la vie, ce passionné de lecture et de jeux de société peut être tout aussi vif et impulsif. Il le démontre lors des tournois de football américain auxquels il participe durant son temps libre. Le sport lui permet de se vider. Diplômé d’un master international BEWM en écologie du comportement et gestion de la faune sauvage, il aime se tenir informé des nouvelles données scientifiques dans ce domaine.
Des ateliers ludiques
Après l’implantation de ses amis propriétaires du Chat Perché et de L’Antre deux livres, la rue Diderot, principale artère de Langres, a accueilli il y a deux ans la boutique Le Petit Écolo. Loin de surfer sur un phénomène de mode, Maxime souhaite transmettre ses idées, son mode de pensée et son mode de vie sain et naturel ainsi que ses pratiques écologiques quotidiennes. Une démarche multiple qui englobe le bien-être, la santé et la préservation de l’environnement. On y trouve des produits alimentaires en vrac, des produits d’entretien et cosmétiques écologiques, naturels et biologiques. Son principal but ? Réduire les déchets.
En parallèle, il propose à diverses occasions des ateliers ludiques pour petits et grands sur l’urgence d’un changement de comportement individuel. Ces ateliers sont dispensés par des naturopathes, artisans locaux, savonniers, spécialistes dans la lactofermentation et par lui-même. Il a ainsi contribué à développer la conscience écologique de nombreux enfants mais aussi d’adultes par la découverte du monde des animaux, des plantes et de l’environnement. L’année dernière, à titre d’exemple, il a proposé la découverte du monde de la biodiversité de manière générale en travaillant sur les systèmes de chaîne alimentaire, l’étude des écosystèmes, ou encore la mise en lumière des plantes et aromates locaux issus des jardins du Ménestrel de Flagey…
De réelles ambitions
À l’occasion de la Fête de la Citadelle, en juin dernier, Maxime, accompagné d’autres intervenants, a proposé des animations ludiques comme l’atelier fresque climatique. L’atelier classification, autrement dit la branche qui traite des modifications génétiques au sein d’une même espèce, classe les animaux dans des cases « parentés » en fonction de leurs spécificités. Le but étant de comprendre en quoi l’Homme est un animal parmi les autres. Maxime ne manque pas d’idées puisqu’il a réalisé un herbier en crafting, qu’il a offert à la M2K, maison de quartier de Langres. Ces derniers ateliers ont été mis en place grâce au collectif IEL52, dont les premières actions ont été dispensées en mars dernier en faisant de la sensibilisation sur la dépollution de l’allée Blanchefontaine. Maxime est d’ailleurs cofondateur de ce collectif d’une quinzaine de membres.
Récemment, Maxime a ouvert une seconde boutique à Chaumont avec l’ambition de développer sa franchise aux quatre coins de l’Hexagone. Peut-être qu’un jour son rêve d’intégrer l’écologie dans l’éducation populaire se réalisera. En attendant, il a fait sienne la maxime de Gandhi : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde ».
De notre correspondante Mélanie Grandin