Maxime Henry : « … et comment l’Etat va-t-il faire ? »
Maxime Henry est pâtissier-chocolatier à Langres, et a récemment ouvert une deuxième boutique à Chaumont. Il doute de la faisabilité des annonces d’Emmanuel Macron. A ses yeux, elles traduisent en tout cas un retard à réagir du gouvernement.
« J’en parlais encore tout à l’heure à mon comptable… Ce sont de belles paroles… mais je n’écoute plus Emmanuel Macron… ni personne d’autre en politique au demeurant. L’Etat n’a pas de pouvoir sur les revendeurs d’énergie… Ma logique à moi – car je n’y connais rien – m’en fait beaucoup douter. J’ai un confrère dont le chiffre d’affaires progresse depuis dix ans sans discontinuer et qui connaît sa première année « en moins » car il a augmenté ses prix et perdu des clients, ce qui est normal. Il vaut peut-être mieux aujourd’hui se mettre en standby plutôt que de perdre ses clients. Les reconquérir, c’est encore plus difficile que de les conquérir. Nous, on se prend des augmentations sur tout et extrêmement violentes. En ouvrant une deuxième boutique, on a voulu augmenter les volumes de travail pour renégocier nos achats de matières premières. Maintenant, avec mon épouse, on travaille sur du boîtage, qui a pris 60 à 70% de hausse… On a renégocié les volumes et on a rogné sur nos marges pour maîtriser nos prix de vente… Le risque, c’est de perdre sa clientèle. Je ne m’intéresse plus à la politique car le bla-bla sans les faits, ça me met hors de moi. Cela fait des semaines que l’on parle de la hausse des prix de l’énergie, et il n’y a rien eu, on parle de préservatifs gratuits – et je ne dis pas que ce n’est pas un sujet important – mais si nous, on laissait tomber comme ça, ça fait longtemps qu’on aurait coulé la cabane. »