Mauvaise passe financière pour l’école de musique
L’assemblée générale de l’Ecole de musique des Fa Sonneurs (EMFS) s’est tenue samedi 18 novembre. L’occasion de souligner les difficultés financières de la structure.
L’EMFS présente une nette évolution en matière d’élèves adhérents, avec encore plus de cours proposés, tant en individuel qu’en collectif. Pour l’heure, 86 inscriptions sont enregistrées. La qualité d’enseignement y est certaine avec une équipe pédagogique dynamique. Parmi les nouveautés, il est possible désormais d’apprendre le violon. Jeannick Valleur vient renforcer les rangs en tant qu’assistante administrative, via un contrat aidé. Depuis cette rentrée, les Baladins, chorale qui vient de fêter ses 30 ans, a rejoint l’école de musique. Si le calendrier des manifestations 2022-2023 était chargé, celui de cette nouvelle année l’est encore plus, montrant ainsi la motivation de tous. Malgré toute cette bonne volonté, il n’en reste pas moins que l’école de musique souffre en matière de finances. Le budget de l’an passé, malgré des subventions et des remboursements, montre un déficit de l’exercice de près de 7 000 €. Le budget prévisionnel n’est pas plus positif, et prévoit un déficit de 29 000 €. « Bien sûr, nous espérons des commandes et donc des rentrées d’argent, des actions seront menées comme le Réveillon de la Saint-Sylvestre, une campagne de mécénat également. Nous n’avons pas souhaité gonfler les ressources, volontairement », expliquait la présidente, Emilie Bruand. L’EMFS tente tant bien que mal de s’autofinancer mais la ligne des charges personnelles est très élevée. Dans l’idéal, l’école souhaiterait que le poste de directeur, assuré par Davy Bianchi, soit pris en charge par une collectivité, comme c’est le cas à Chalindrey ou Bourbonne. Davy Bianchi a d’ailleurs entamé une formation pour acquérir une Validation des acquis d’expérience afin d’être diplômé d’Etat. « Il faut dire ce qui est, les subventions de la Communauté de communes, des communes de Fayl-Billot, de Haute-Amance et autres ne suffisent pas. Les élus devront décider du devenir de cette école de musique », exposait Jean-Philippe Bianchi, maire de Haute-Amance. Face à un tel constat, les élus présents étaient tous d’accord sur un fait, sans toutefois aujourd’hui trouver une solution miracle : « Bravo pour tout le travail accompli. Les finances sont tendues mais une réflexion sera à mener pour vous aider encore plus ». Tous veulent croire en une sortie de crise pour faire perdurer cette école.
Locaux rénovés
Juste avant l’assemblée générale, l’EMFS a tenu à inaugurer les locaux franchement rénovés. En effet, si les locaux sont mis à disposition gracieusement par la municipalité, les bénévoles de l’EMFS ont tenu à redonner un coup de frais aux différentes salles, dont dernièrement celles du rez-de-chaussée. « L’école de musique connaît une belle évolution, nous devons pouvoir accueillir les élèves dans de bonnes conditions et montrer notre dynamique, notre qualité d’enseignement », expliquait Emilie Bruand. Les salles, désormais repeintes, ont également changé de nom : « Pour moderniser mais aussi pour ne pas oublier d’où l’on vient », précisait la présidente. Les salles Mozart ou autres noms faisant référence à la musique classique porteront désormais les noms des figures locales de l’école de musique, à savoir Jean Bourlier et Jean Collin, dont l’épouse était présente à l’inauguration. Eric Darbot, président de la Communauté de communes des Savoir-Faire (CCSF), a tenu à féliciter l’Ecole de musique et la commune pour ces locaux mais aussi ce bel hommage aux anciens. Tout en assurant que la CCSF continuerait de soutenir l’école de musique.