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Mauvais signe – L’édito de Christophe Bonnefoy

Le symbole est fort. Très fort. Mais pas dans le bon sens. De tout-puissant patron d’un empire, Carlos Ghosn est subitement passé au statut d’icône… du pire, au moins moralement. Du côté de l’Hexagone comme au pays du Soleil levant, pour des raisons un peu différentes. Incarcéré depuis près de deux mois au Japon, le PDG de l’alliance Renault-Nissan y est soupçonné de dissimulation de revenus aux autorités boursières, entre autres. Il pourrait en outre faire l’objet de deux nouvelles inculpations ce vendredi. Voilà pour ce qui vaut au magnat de l’automobile un enfermement pour le moins inhabituel, vu de chez nous.
Mais les toutes dernières révélations sur la situation fiscale de Carlos Ghosn risquent, elles, d’avoir un impact encore plus dévastateur en France. Principalement parce qu’elles s’inscrivent dans le contexte qu’on connaît, fait de défiance généralisée envers tous ceux qui ont une fonction politique ou pourraient par leur situation justifier un retour à l’ISF, aux yeux des Gilets jaunes. Le grand patron, qui serait assujetti en France à l’impôt sur la fortune aurait, selon le quotidien Libération, choisi de se domicilier – fiscalement donc – aux Pays-Bas depuis 2012, plutôt que dans la patrie des Gaulois réfractaires. Encore plus dérangeant, quand on sait que l’Etat est actionnaire à hauteur de 15 % de la marque au losange.
Cet exil est donc un très mauvais signe. Notamment pour Emmanuel Macron, qui répète à l’envi, ce fut encore le cas en décembre, que les « dirigeants d’une entreprise française » doivent payer leurs « impôts en France ». Le contre-exemple Ghosn va forcément offrir des arguments imparables à ses opposants pour affirmer que tout change… mais rien ne change.

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