Mauresmo a dit “oui” à Andy
Elle avait nié deux jours plus tôt. Mais ça, c’était avant. La rumeur est devenue réalité : Amélie Mauresmo est bien la nouvelle coach d’Andy Murray, du moins pour la saison sur gazon, dans un premier temps.
Un choix qui fait de l’ex N°1 mondiale la première femme à entraîner un joueur de ce calibre sur le circuit. Mauresmo, qui a indiqué ne pas y accorder la moindre importance, n’en est toutefois pas à son coup d’essai : en 2010, elle qui avait déjà collaboré avec Michaël Llodra, déjà sur herbe. « J’ai hâte de commencer à travailler avec Andy, a-t-elle fait savoir. Etre la première femme à entraîner un joueur de Top 10, à vrai dire, ce n’est pas ce qui m’intéresse. Je suis là pour relever un défi excitant. »
Excitant, c’est le mot. Risqué fonctionne aussi. Murray, tenant du titre de Wimbledon, aborde la saison sur gazon avec des ambitions extrêmement relevées et une grosse pression sur les épaules. « C’est lui qui a le plus de pression. Mais je pense que j’ai beaucoup de choses à lui apporter, ainsi qu’à son équipe. Son objectif est clair : il veut remporter plus de titres du Grand Chelem. On va travailler sur le moyen terme. »
Le capitanat en Fed Cup pas remis en question
Séparé depuis mars de son entraîneur Ivan Lendl, avec qui il a décroché le titre olympique, Wimbledon et l’US Open, le sensible et atypique Murray, formé par sa mère Judy, serait à la recherche d’autres sensations. « Amélie est quelqu’un que j’ai toujours eu comme modèle, que j’ai toujours admiré. Elle a rencontré beaucoup d’adversité tout au long de sa carrière, mais était vraiment une joueuse fantastique qui a, en plus, gagné de grands titres, dont Wimbledon. Elle va nous amener son expérience et son expertise tactique, et nous poussera tous à progresser », a-t-il justifié.
Mauresmo n’a toutefois pas dans l’idée de suivre le Britannique sur l’ensemble des tournois. « Ce ne sera pas du plein temps. La moitié de l’année, peut-être… », a-t-elle indiqué. D’autant que Mauresmo est toujours la capitaine de l’équipe de France de Fed Cup. A Wimbledon, elle a prévu de rencontrer les filles pour faire le point. Mais il y a a priori peu de chances pour qu’elle stoppe là son aventure tricolore. « Dans ma tête, ce n’est pas Murray ou l’équipe de France. Si tout le monde reste sur la même dynamique, je serai encore capitaine », a-t- elle confirmé. Elle avait aussi démenti la rumeur Murray…
Delphine Catalifaud