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Mathis : les amateurs de belles carlingues à Colombey

Les Mathis sont toujours appréciées pour leur design.

Evénement. Ce 26 août, le 44e rassemblement international des amateurs de la voiture Mathis passera par Colombey. Une cinquantaine sera visible sur les parkings de la salle des fêtes et du Mémorial. Les amateurs de belles voitures et d’histoire ne doivent pas rater le rendez-vous.

La Mathis est née à Strasbourg alors que la région était allemande. Elle a pris son essor et connu un certain succès entre les deux guerres et elle a disparu après avoir été absorbée par Ford. Aujourd’hui, il en reste un style, un esprit, une histoire (lire en encadré).

Pour les amateurs, une cinquantaine d’entre elles sera présente ce 26 août à Colombey. Il sera possible de les admirer de près, de très près. Chaque année, le club des amateurs de Mathis qui recense plus de 1 000 véhicules se retrouve et part sur les routes de France pendant quelques jours.

La Mathis est chargée d’histoire.

Ils pousseront donc jusqu’à Colombey le 26 avec une arrivée à 10 h et un départ à 15 h. Les voitures seront visibles successivement sur deux sites : sur le parking de la salle des fêtes pendant le déjeuner et sur le parking du Mémorial durant la visite de ce dernier.

Mordu à 14 ans

Quant à Joël Leser, il est totalement mordu par cette voiture du début du siècle dernier. Il a eu sa première Mathis à l’âge de 14 ans et, aujourd’hui, à 67 ans, il en possède quatre en état de marche. La première est un don de sa grand-mère qui, elle-même, la tenait de ses parents. Sa passion passe aussi par la restauration, la recherche de pièces et surtout par le fait de les voir rouler.

Son attrait pour les Mathis ne date donc pas d’aujourd’hui mais il est entretenu au sein du club qui permet de récupérer ou de refaire des pièces, d’alimenter un réseau qui reste très vivant avec, bientôt, la parution d’un livre.

Pour la petite histoire, Emile Mathis était un précurseur. Il fut un partisan des innovations techniques, mettant en pratique son slogan “Le poids, voilà l’ennemi !” en développant les premiers moteurs entièrement en aluminium et les premières boîtes à quatre vitesses.

Frédéric Thévenin

Une voiture entre dans l’histoire

Venue de Strasbourg, c’est en 1910 qu’apparaissent les premières voitures portant l’inscription Mathis sur le haut du radiateur. Emile Mathis, le constructeur, se concentre sur des modèles simples et performants.
Après la Première Guerre Mondiale, il devient rapidement le quatrième constructeur français derrière Citroën, Renault et Peugeot. Ses modèles populaires concurrents des Citroën 5 HP, comme les types P puis SB, sont économiques et appréciés pour leur qualité.
Dans les années 20, le catalogue Mathis est structuré classiquement en plusieurs gammes de 4, 6 et 8 cylindres. C’est alors la Mathis MY, un modèle 4 cylindres de moyenne gamme très cohérente qui fait fureur et reste le modèle le plus produit de la marque.
En 1933 Mathis propose l’EMY 4, une 8 cv confortable, performante et au prix très concurrentiel. Dans cette période morose pour l’industrie automobile qui voit le déclin des modèles de luxe, c’est un gros succès avec un grand nombre de variantes pour contrer Citroën et Peugeot. C’est l’âge d’or pour la marque qui emploie jusqu’à 15 000 personnes dans ses usines de la Meinau entre 1925 et 1935.
Mais la course en avant coûte cher et Mathis finit par éprouver des difficultés financières. Du coup, en octobre 1934, Mathis s’associe à Ford France. Le géant américain a su imposer sa Ford T dans le monde entier, mais peine à s’implanter durablement en France (contrairement à l’Angleterre).
Mathis et Ford fondent Matford pour fabriquer des modèles supposés concilier les deux gammes. Progressivement, Ford prend l’ascendant et veut imposer son style de modèles à l’américaine.
Mais dès 1935, les rapports entre les deux associés se dégradent et Ford évince le français du groupe. L’aventure Matford et donc Mathis cesse en 1940.

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