“Mars express” revient dans le game d’une science-fiction à la française
Signé Jérémie Périn, “Mars Express” esquisse une fresque qui relate la vie sur une planète autre que la Terre. En son sein, il y a des humains, des robots, mais aussi des êtres entre les deux, qui vivent paisiblement ou se battent les uns contre les autres. Soit une vision nouvelle apportée à la science-fiction (SF), jusqu’ici tombé dans l’oubli, en France. En salles depuis le 22 novembre.
De la Terre à Mars, il n’y a qu’un pas, ou plutôt un vaisseau transporteur… Près de 200 ans après l’époque actuelle, les vies humaines et robotiques sont partagées entre deux planètes. Pour régenter le quotidien de ces deux populations, sur le volet sécuritaire, des polices spatiales interviennent chaque jour. Et c’est notamment le cas de l’officière Aline Ruby et son acolyte Android, Carlos Rivera. De retour chez les Martiens, après la capture d’une célèbre hackeuse, Roberta Williams, une nouvelle enquête les entraîne rapidement dans un complot menaçant à déjouer. L’enjeu : maintenir un équilibre civilisationnel, jusqu’ici très précaire et pris entre paix et guerre interne. Vont-ils y arriver ? Et, à quel prix ? Avec “Mars Express”, Jérémie Perin, jeune pousse de l’animation SF à la française, nous plonge dans un savant univers, façonné de toutes pièces et pris entre utopie et dystopie. En son sein, il y a des humains, génétiquement modifiés au moyen de technologies organiques, mais aussi des robots, certains étant créés à partir des mémoires humaines (les “sauvegardés). De cette fresque, c’est là un pari réussi pour le cinéaste qui, près de 30 ans après “La cité des enfants perdus” (François Ozon), se réapproprie un genre peu maîtrisé en France, réalise une prouesse en somme, accouchant d’un film “beau bébé” des Etats-Unis et du Japon.
Le tout va au rythme des grandes voix nationales du 7e art, comme Léa Drucker (voix d’Aline Ruby), Sébastien Chassagne (voix de l’inspecteur Simon Gordaux) ou Mathieu Amalric (voix de Chris Roy Jacker). En cela, c’est ainsi un beau fruit filmique, qui vaut sa sélection officielle à Cannes, cette année. Du moins, dans les trois quarts du film, puisque la fin, que je ne conterai évidemment pas, vient plomber l’équilibre, jusqu’ici bien bâti. Mais, bon moment… dans l’ensemble !
De notre correspondant Aldric Warnet