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Marmite sociale – L’édito de Christophe Bonnefoy

Les à-côtés du discours d’Emmanuel Macron ne constituaient pas l’essentiel hier, mais ce sont sans doute eux qui auront été les plus commentés dans les couloirs de Versailles. Enfin… par ceux qui étaient présents, évidemment. La France insoumise et une partie des Républicains avaient en effet décidé, sinon de profiter d’un chaud soleil d’été, en tout cas de ne pas assister à ce qu’ils considèrent comme une mascarade.
Sous les ors royaux, peut-être a-t-on parlé des soucis de Marine Le Pen et de sa réaction, toujours dans la mesure : «Coup d’Etat», «dérive dictatoriale», «persécution», «peine de mort». Le Rassemblement national, qui vient de se voir saisir deux millions d’euros d’aide par la justice dans le cadre de l’affaire des emplois présumés fictifs d’assistants d’eurodéputés FN au Parlement européen, se dit en sursis. Voilà qui aura forcément alimenté les conversations. Tout comme le coût de l’intervention du chef de l’Etat devant le Congrès : 300 000 euros, à l’heure où l’ambiance est aux économies drastiques.
Toujours est-il qu’il y avait, aussi, matière à philosopher sur le contenu même du discours d’Emmanuel Macron, qui se voulait, tout comme l’an dernier, très général, pour ne pas dire vague. Son objectif en fait : en donner assez pour rassurer des Français qui attendent encore les fruits de sa politique. Mais ne pas s’engager trop précisément, au risque de se voir reprocher des promesses non tenues. Ainsi, le chef de l’Etat semble réaffirmer la tonalité sociale de son projet. C’est justement le reproche qui lui était fait : être le “président des riches” plutôt que de ceux qui sont dans le besoin. Il lui fallait ajuster la recette. Reste à savoir exactement quels ingrédients il mettra dans la marmite…

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