Marine Le Pen : « Nous sommes la première opposition à Emmanuel Macron »
LEGISLATIVES. La finaliste de l’élection présidentielle a fait étape ce mercredi à Saint-Dizier pour un bain de foule dans une circonscription où elle a recueilli 61,76 % des voix. L’occasion d’apporter son soutien à ses deux candidats des législatives en Haute-Marne.
« Elle arrive quand, Marine Le Pen ? » Sur une place du 11-Novembre où le soleil tape déjà fort, cette enfant s’impatiente devant sa grand-mère. Attendue pour 11 h devant le marché couvert provisoire, la finaliste de la présidentielle 2022 est en retard. Elle vient de Paris où, le matin même, elle s’exprimait à la radio. Finalement, une grande partie des gens qui l’attendaient – cette France moquée, méprisée qui vote « Marine » et qui se fait une joie de l’accueillir avec des fleurs – traverse la place et se presse devant l’hôtel de la rue Gambetta où une conférence de presse doit se tenir. Ce n’est qu’à 12 h 30 que Marine Le Pen arrive devant les lieux. C’est aussitôt la ruée vers elle des personnes présentes, réclamant ici une bise, là un selfie. Beaucoup d’adolescents, notamment, parmi ces supporters enthousiastes mais aussi des curieux, ayant le portable en main en espérant une photo.
« Au moins 60 députés »
Après ce bain de foule, direction la salle de conférence de presse plus feutrée, où l’ancienne présidente du RN est entourée des deux candidats investis en Haute-Marne, Laurence Robert-Dehault dans la deuxième circonscription, Christophe Bentz dans la première. « Ce sont deux circonscriptions pour lesquelles nous avons énormément d’espoir », expose celle qui a bien évidemment connaissance des résultats qu’elle y a réalisés en avril (respectivement 52,87 % dans la première et 61,76 % dans la deuxième). Se présentant comme « la première opposition » au président réélu, elle souhaite « à tout prix » que de cette nouvelle « séquence » électorale naisse une assemblée « qui va empêcher Emmanuel Macron d’avoir les pleins pouvoirs ». Elle espère ainsi l’élection « d’au moins 60 députés », ce qui permettrait, par exemple, la saisine du Conseil constitutionnel.
« ZAD généralisée »
Déplorant que le gouvernement ne se soit pas emparé du sujet du pouvoir d’achat, elle a également fustigé la Nupes, « sorte de ZAD généralisée, emmenée par un Jean-Luc Mélenchon qui n’a aucune chance d’être Premier ministre, qui ment de façon éhontée pour cacher le fait qu’il quitte la vie politique ». Elle a, au sujet de l’union populaire, pointé du doigt l’affaire Taha Bouhafs, cet ancien candidat « victime (sic) d’accusations très graves » de violences sexuelles, ainsi que certaines propositions « plus folles les unes que les autres » comme « le désarmement de la police », ou encore « une complaisance avec les réseaux islamistes ». Avant de se rendre à Bar-le-Duc, Marine Le Pen a conclu son propos en appelant les électeurs à se mobiliser. « Si le peuple vote, le peuple gagne », a-t-elle répété.
L. F.
Les déserts médicaux, « un mal français général »
« Le premier désert médical, c’est l’hôpital, où l’on a d’ailleurs suspendu les soignants qui ne se sont pas fait vacciner », estime Marine Le Pen, ajoutant que le problème d’accès aux soins ne concerne « pas seulement les territoires ruraux, c’est un mal français général ». Quelles solutions ? Interrogée par jhm-quotidien, elle milite pour « des incitations à mettre en œuvre pour permettre aux médecins de s’installer », « agir sur la majoration des consultations », pourquoi pas « des exonérations sur l’impôt sur le revenu comme d’autres le proposent ». Et « aller chercher les jeunes étudiants » originaires « des endroits qui manquent de médecins ».
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