Maria Sharapova : « c’est irrél ! »
Comment vous sentez-vous après ce titre ?
Maria Sharapova : «C’est irréel ! C’est le moment le plus extraordinaire que j’ai vécu de ma carrière. Pourtant, lorsqu’à 17 ans, j’ai gagné Wimbledon, je pensais que c’était le plus grand moment. Lorsque j’étais à genoux, je me suis dit que ce moment était vraiment spécial.»
Que de chemin parcouru pour en arriver là !
M.S. : «C’est un long périple. Je crois en mon jeu. J’ai gagné Roland-Garros car j’ai toujours cru que je pouvais améliorer mon jeu, même si certains médias et certaines personnes n’ont pas cru en moi. J’ai toujours écouté ma petite voix intérieure qui me disait d’y croire. En fait, je me suis toujours relevée. Il y a beaucoup de fierté. Vous savez, j’ai beaucoup d’argent, dans les moments difficiles, j’aurais pu arrêter, mais quand on aime ce que l’on fait, même s’il fait froid, on se lève et on va à l’entraînement.»
Est-ce qu’il y a eu un moment clé dans votre carrière où vous vous
êtes dit que vous pourriez gagner Roland-Garros ?
M.S. : «Progressivement, je me suis améliorée. Mais lors de la finale
ici contre Justine (Hénin), j’ai perdu, mais j’ai réussi à lui prendre un
set. Peut-être qu’à ce moment-là, je me suis dit : “oui, j’ai une chance”».
On vous a vu parler français sur le central…
M.S. : «Lorsque j’ai eu ma blessure à l’épaule, je me suis dit qu’il fallait que je me mette à une langue étrangère et cela a été le Français. J’ai trouvé une écolefrançaise et pendant trois mois, tous les jours, j’ai pris des cours privés.»
Un pronostic sur le match entre Nadal et Djokovic ?
M.S. : «Novak (Djokovic) n’a jamais gagné ici, ça serait bien qu’il y parvienne, mais Rafael (Nadal) est incroyable. Ce sera un très beau match.»
La suite pour vous c’est quoi ?
M.S. : «Il faut que je vois mon entraîneur. Je veux quatre jours et il ne veut m’en donner que trois ! Ce qui est sûr, c’est que pendant mes jours de repos, je vais prendre du plaisir et ensuite, je ferai mon retour sur les courts en herbe».
Yves Tainturier