[Vidéo/photos] Marche contre l’antisémitisme à Chaumont : « Aujourd’hui les Juifs. Et demain ? »
Répondant à l’appel conjoint de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet et du président du Sénat, Gérard Larcher, environ 200 personnes – citoyens et élus – se sont rassemblées ce dimanche à 15 h, à Chaumont, pour une marche contre l’antisémitisme, reliant la Préfecture à l’Hôtel de ville.
Si cette marche civique devait démarrer devant la Préfecture, c’est finalement dans la cour que les citoyens ont été accueillis, la préfète Régine Pam ayant tenu à « ouvrir les portes, un geste symbolique » pour afficher son « soutien à cette mobilisation ». « Il ne faut pas attendre d’être confronté à des actes antisémites pour se rassembler. Je ne tolèrerai aucun dérapage de ce type en Haute-Marne », a-t-elle martelé avant le départ du cortège.
De nombreux élus, locaux ou parlementaires, avaient tenu à être présents, parmi lesquels Anne-Marie Nédélec, sénatrice et présidente de l’association des Maires de Haute-Marne, Bruno Sido, sénateur, Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental, Quentin Brière, maire de Saint-Dizier, et bien évidemment Christine Guillemy, maire de Chaumont. Plusieurs maires de petites communes s’étaient également déplacés, comme ceux de Perrogney-les-Fontaines, Marnay ou encore du Val d’Esnoms. De leur côté, les deux députés de Haute-Marne, Laurence Robert-Dehault et Christophe Bentz, avaient fait le choix de la marche à Paris, tenue dans le même temps.
La Marseillaise brise le silence de la ville de Chaumont
Sur le perron de l’Hôtel de ville, Anne-Marie Nédélec a ensuite pris la parole pour dénoncer « la multiplication des actes antisémites, ravivés par la situation au Moyen-Orient ». « Il est très douloureux de constater que dans notre pays, en 2023, nos concitoyens de confession juive vivent à nouveau dans la peur ». Et d’ajouter, le ton grave : « Aujourd’hui, les juifs. Et demain ? Personne ne peut se considérer à l’abri de cette haine et de cette violence ».
L’assemblée s’est alors lancée dans une Marseillaise a capella forte en émotion, brisant le silence dominical de la ville endormie. Il y avait peu de jeunes sur le parvis, mais ceux présents ont certainement compris l’importance du message : éviter que l’Histoire ne se répète.
Delphine Catalifaud