Maranville veut garder sa maîtresse Pascaline et sa classe [vidéo]
Forte mobilisation des parents d’élèves de l’école de Maranville (un RPI), soutenus par les maires, ce vendredi 9 février. La suppression d’une classe avec le poste de la maîtresse Pascaline ulcère les manifestants, qui l’estiment injustifiée.
« Mince, je craque… ». Eloignée des manifestants, une jeune femme ne peut pas retenir ses larmes. C’est Pascaline, l’institutrice dont le poste devrait être supprimé, avec la classe. Ni l’intéressée, ni ses collègues ne figureront sur une photo : l’inspection académique les aurait rappelés à leur devoir de réserve. Les enfants scandent le prénom de leur maîtresse, couvrant la voix de leurs parents, eux aussi déterminés à empêcher une prévision qu’ils estiment funeste.
« Aujourd’hui, il y a trois classes, qui réunissent, maternelle comprise, 49 élèves ». Pour les protestataires, cette hypothèse de fermeture et de suppression de poste est infondée. « Elle prend en compte un calcul des effectifs effectué en octobre. Or, depuis, si l’on enregistre douze sorties de CE2, il y a douze entrées en Petite section, donc la compensation est entière », résume un personnel enseignant.
« C’est inadmissible de fermer une classe », renchérissent les maires de Cirfontaines-en-Azois et de Vaudrémont, ceints de leurs écharpes. « Réouvrir une classe, c’est quasiment impossible. Or, les effectifs du RPI de Maranville vont augmenter, des arrivées sont programmées. On est face à une aberration totale ».
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr