Maranville : un incendie avec des enjeux économiques [Vidéo]
Faits divers. Ce 13 août, un incendie est survenu à Maranville au niveau d’un bâtiment de 100 m2. Il est totalement détruit et l’intervention des pompiers a consisté à préserver les structures mitoyennes dont l’élevage de Samuel Aubry connu sous le nom de « Chez l’Pierre ».
Ce 13 août, il était 4 h 34 lorsque les pompiers sont alertés d’un incendie à Maranville et, en se rapprochant de la commune, étant donné l’envergure des flammes et la fumée qui se répandait sur toute la vallée, ils craignaient le pire.
Sur place, sous les ordres du lieutenant Alain Bernaud, ils trouvent un bâtiment de 100 m2 sous l’emprise des flammes sous lequel se trouvait 25 stères de bois. Il était embrasé dans sa totalité pour s’effondrer sur lui-même.
L’opération des pompiers a alors consisté à préserver l’existant soit trois bâtiments. Sur le plus grand et le plus directement en contact, le chef des opérations a demandé à ses hommes, grâce à la grande échelle venue de Bar-sur-Aube, de réaliser un part du feu pour éviter la propagation et sauver l’existant.
Sauver l’exploitation agricole
Mais, les pompiers se sont attachés, dans le même temps, à l’arrière de la structure en flamme, de sauver l’élevage de Samuel Aubry. L’éleveur de porcs et transformateur connu sous le nom de « Chez l’Pierre » était présent. Tous ont mis à l’abri les quatre truies, le verrat et les 30 porcelets. Régulièrement, ils ont été visités pour connaître leur évolution sanitaire.
Après leur mise en sécurité dans un enclos, les pompiers se sont attachés à protéger le laboratoire de transformation adjacent de Samuel Aubry. Alain Bernaud y tient : « les pompiers s’attachent toujours, avec évidemment la sécurité des personnes, aux sites qui sont source de travail ».
Clairement, il le dit : « la difficulté a été d’éviter la propagation du feu aux bâtiments attenants ». Il parle aussi de sa volonté d’assurer la pérennité de l’eau afin de ne pas avoir de rupture d’approvisionnement et de sécurisation du site en demandant la coupure de l’électricité. Là encore, les enjeux économiques priment puisque les pompiers se sont assurés que le laboratoire soit indépendant en matière d’électricité pour que les frigos ne cessent jamais de tourner.
Outre la grande échelle, les 17 pompiers sur place étaient assistés d’un « fourgon pompe tonne secours routier » de Châteauvillain, un camion-citerne de grande capacité de Châteauvillain, un camion-citerne rural léger de Maranville et un véhicule de liaison hors route de Chaumont pour commander les opérations.
Le soulagement après le stress
Aurélien Joly, le maire de Maranville, était sur place. Il a ouvert les portes de la salle des fêtes afin p que les pompiers puissent y boire un café. Leur intervention s’est prolongée dans la matinée avec comme mission de surveiller que la poutre maîtresse de la bâtisse mitoyenne ne se consume pas sous peine de tomber et que les murs jouxtant la ferme ne s’effondrent pas.
Les gendarmes de Châteauvillain était également présent. L’origine de cet incendie est inconnue et une enquête sera menée mais toutes les personnes présentes avouaient ne pas comprendre ce feu soudain. « Le bois ne peut pas s’enflammer tout seul » entendait-on.
Quant à Samuel Aubry, il est reparti très vite assurer son métier en regagnant le marché couvert de Chaumont du samedi matin. Là-bas, il confiait avoir eu « un grand coup de stress » en voyant, au loin, le gigantisme des flammes. Il pensait sa ferme détruite et dit qu’il n’aurait jamais pu se relancer. Désormais, il s’estime soulagé sans oublier de remercier les pompiers, de tout cœur.
Frédéric Thévenin