Manouchian au Panthéon, Moulin au Mémorial
Alors que le président de la République annonçait ce dimanche au Mont-Valérien la prochaine panthéonisation du grand résistant Missak Manouchian et de son épouse, Mélinée, à Colombey, on saluait, la mémoire de Jean Moulin, décédé il y a 80 ans.
« Résister, ne jamais baisser les bras, pour retrouver la liberté ! Continuer le combat, un combat pour se libérer des idées barbares et inhumaines. Refuser de suivre des idées imposées, rejeter la malveillance et la haine pour vivre dans un pays en paix ( …). » Il s’agit du début du poème, écrit par la classe de CM2 de l’école la Pommeraie d’Epagny Metz-Tessy en Haute-Savoie.
Il a été lu par les enfants sur l’esplanade de la Croix de Lorraine. Les Rafale volent au-dessus du majestueux emblème de la France libre. La cérémonie officielle, célébrant les 83 ans de l’Appel du 18 juin, a débuté et se terminera par la diffusion de la Marseillaise puis celle du chant des partisans, érigé en hymne de la résistance. La solennité et l’émotion ne s’érodent pas avec les ans. La préfète Anne Cornet a lu le texte de l’Appel du Général De Gaulle.
Manouchian rejoindra Jean Moulin au Panthéon
Au même moment, au Mont-Valérien, autre haut-lieu de la mémoire combattante, le Président de la République annonçait l’entrée au Panthéon du grand résistant Missak Manouchian, d’origine arménienne, devenu apatride, et de son épouse Mélinée. Ils entreront dans le temple des Grands Hommes de la République française en février 2024, 80 ans après l’exécution par les Nazis de Missak Manouchian dans la forteresse du Mont-Valérien. Manouchian au Panthéon rejoindra Jean Moulin dont les cendres présumées ont été transférées en 1964.
Ce 18 juin à Colombey, on célébrait les 83 ans de l’Appel du Général De Gaulle, qui changea le cours de l’Histoire. Mais on a aussi rendu un hommage appuyé et ô combien justifié à Jean Moulin mort il y a 80 ans après avoir été arrêté par la Gestapo à Caluire puis torturé par Klaus Barbie. Jean Moulin a emmené dans sa tombe, creusée par la barbarie nazie, tous ses secrets.
La naissance du Conseil national de la Résistance
Moulin au Mémorial. C’est en effet une très belle exposition qui lui est consacrée dans le grand hall d’exposition du lieu de mémoire.
Le vernissage a eu lieu ce dimanche en fin de matinée, avant une visite commentée très appréciée guidée par Loïc Gigaud, l’un des enseignants du Mémorial en présence du recteur d’académie, Olivier Brandouy.
Tout à tour, au pupitre, Nicolas Lacroix, président du Mémorial, Hervé Gaymard, président de la fondation Charles de Gaulle, Jean-Paul Grasset, président de l’association nationale des Amis de Jean Moulin puis la préfète Anne Cornet ont rappelé la trajectoire hors norme de cet homme de « l’armée des ombres » qui réussit à unifier les mouvements de résistance intérieure.
C’est la fondation le 27 mai 1943 du conseil national de la Résistance. La table autour de laquelle prirent place les membres du CNR ce jour-là est exposée au Mémorial. Une exposition très réussie visible jusqu’au 15 novembre.
Céline Clément
Vite lu
Est-il possible de rouvrir l’ordre de la Libération ?
Lu sur le site du Figaro. Jérôme Nury député de l’Orne a déposé avec Olivier Marleix et ses collègues du groupe Les Républicains de l’Assemblée nationale, une proposition de résolution visant à ouvrir exceptionnellement l’ordre de la Libération pour l’amiral Philippe de Gaulle. Ils souhaitent « réparer une injustice » en permettant à l’amiral De Gaulle (qui aura 102 ans en fin d’année) de devenir l’ultime Compagnon de la Libération.
Pas de Parlementaires
C’est suffisamment rare pour être souligné ! Pour tout dire, nous ne sommes pas certains qu’une commémoration (18 juin ou 9 novembre) se soit déjà déroulée en l’absence des quatre Parlementaires haut-marnais. Ce dimanche 18 juin 2023 était donc une première. Aucun des quatre parlementaires n’était présent.