Manon Fischer : « voir un peu plus haut »
Avec quatre victoires avant Noël, sur les six nécessaires à son maintien en N2, l’ECAC estime avoir réalisé un joli coup, samedi, contre Vesoul (30-29). L’ailière Manon Fischer, l’une des grandes artisanes du succès, savoure elle aussi.
Le Journal de la Haute-Marne : Quel match crispant… Quel sentiment prédomine après ce succès à l’arraché contre Vesoul ?
Manon Fischer : « On a été soulagées d’entendre le buzzer car c’est vrai que ce match était stressant et tendu. On est passées devant, puis Vesoul a refait la différence. Nous sommes vraiment très contentes de ce résultat car cette équipe était devant nous au classement. Or jusqu’ici, nous n’avions battu que des équipes de bas de tableau. Ce succès nous permet d’envisager quelque chose d’intéressant pour la suite de la saison. On peut voir un peu plus haut. Il ne nous manque plus que deux victoires pour assurer le maintien. »
JHM : Avez-vous le sentiment que cette équipe a progressé collectivement depuis le début de saison ?
M. F. : « C’est sûr ! Nous venons de prouver que nous étions capables de jouer le milieu de tableau plutôt que la fin. C’est une super nouvelle. Nous jouons beaucoup plus ensemble et les nouvelles se sont intégrées. A l’entraînement, nous sommes nombreuses, y compris de la N3 territoriale et cela permet de bien travailler. Avec quatre victoires avant Noël, nous pouvons envisager l’avenir un peu plus sereinement. »
JHM : Qu’est-ce qui a fait basculer la rencontre dans votre sens, d’après vous ?
M. F. : « Le mental et le physique. Nous n’avons jamais rien lâché. Ce succès se joue dans les têtes. Même menées, nous n’avons pas craqué. Il n’y a jamais eu un gros écart de buts. Personne n’a baissé les bras quand on était en difficulté. C’est un enseignement important. »
« L’entraînement des jeunes m’apporte une autre vision »
JHM : C’était un match d’ailières, une rencontre taillée pour vous, n’est-ce pas ?
M. F. : « C’est là que se sont faits les décalages. Alors les ailières ont été beaucoup servies et je suis bien contente de cette rencontre, où j’ai eu beaucoup de ballons. »
JHM : Que vous avez d’ail-leurs très bien exploités… Comment définiriez-vous votre progression personnelle ?
M. F. : « Je suis en pleine forme en ce moment. Je dispose d’un plus grand panel de tirs et je trouve que j’ai une meilleure fixation en un contre un. Je m’entraîne deux fois par semaine et cela paie. Je crois que je joue aussi plus et mieux avec mes partenaires. Ce qui me fait progresser de cette manière aussi, je crois, c’est le fait que je coache les jeunes, en moins de 13 ans (avec Emilie Taiclet). C’est totalement différent d’être entraîneur et pas joueuse. J’apprends beaucoup de choses. Cela m’apporte une autre vision, une nouvelle lecture du jeu et du handball. »
Propos recueillis par Delphine Catalifaud