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Manon Lesprit a l'art dans la peau. Elle en a fait son métier.

Manon, l’art jusqu’au bout des ongles

Manon Lesprit a l'art dans la peau. Elle en a fait son métier.
Manon expose actuellement à Langres.

C’est ce qu’elle a toujours voulu : tutoyer l’art. Mais pas seulement l’admirer. Le créer, lui faire prendre forme. La jeune Biesloise Manon Lesprit a déjà, à 22 ans, su donner un sens à sa vie. Et ça marche. Parcours d’une artiste née.

« Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours dessiné ». Autant dire que la passion n’est pas apparue sur le tard. Elle s’est développée sur la durée. Manon garde même, pas secrètement mais comme un trésor, quelques photos d’elle, le crayon à la main. Pas à 22 ans. Mais plutôt à un âge qui ne compte qu’un chiffre.

En toute logique, son cursus fut donc… artistique. A Chaumont plus précisément. Evidemment au lycée Charles-de-Gaulle. Un bac Arts appliqués, puis un BTS Design, communication espace et volume. L’affaire est close. Il n’y a plus qu’à… Pas si simple ! Mais la volonté est là, ça sera l’art et rien d’autre !

Une performance en live à retrouver en vidéo. Le lien dans cet article.

Manon Lesprit, les portes du lycée désormais derrière elle, a déjà en tête la création de son entreprise. En attendant, et tout en mûrissant le projet, elle se frotte aux petits boulots. Puis apparaît doucement, tranquillement, le mot fresque. « L’idée m’est venue en en réalisant une, dans une chambre de particulier, pendant le premier confinement ». Le déclic tient parfois à peu de choses.

Direction la Chambre de métiers et naît bien vite la micro-entreprise : Manon Lesprit Design. Tout simplement. On est le 2 janvier 2021.

Tout compris

Les deux premiers mois, Manon apprend à dompter les réseaux sociaux. Elle les connaissait déjà. Mais désormais, c’est pour se faire connaître qu’elle s’y frotte. « On m’a apporté une aide précieuse… particulièrement un article du JHM » et… arrive mon premier client, la mercerie Fil de Soi à Chaumont. Ici, c’est un logo qu’elle imagine.

Puis le talent ne suffisant jamais si personne n’en a vent, le bouche à oreille commence à fonctionner. Et toujours les fameux réseaux sociaux. Arrivent alors les premières fresques. Des entreprises ou des projets participatifs dans le milieu scolaire. Les particulier arriveront plus tard, charmés par ce qu’ils ont découvert ailleurs.

La fresque la plus récente réalisée par Manon, à Fronville.

Une expérience marquante ? « Mon expérience au Centre d’éducation fermé de Châtillon-sur-Seine. » Le lieu est fermé, par définition. Mais on imagine aisément ce qu’a pu apporter son intervention au public concerné. L’art, c’est ça aussi. Partager. Offrir.

D’ailleurs, en particulier lorsqu’elle réalise des fresques en extérieur, Manon ne conçoit pas son travail autrement. Accessible ou dans sa bulle ? « Ah non, surtout pas dans ma bulle. J’adore lorsqu’on vient me parler. A Fronville par exemple, nombre d’habitants sont venus à ma rencontre. Pour en savoir plus sur mon travail, pour discuter tout simplement, ou pour m’apporter une boisson »…

A croire que Manon nourrit, aussi, son travail de l’énergie qu’on vient lui apporter sur son lieu de création.

Et maintenant ?

La notoriété commence aujourd’hui à solidement s’installer. Et maintenant ? Manon développe un beau projet avec le lycée Bouchardon. Le logo qu’elle a dessiné viendra floquer des sweat-shirts à l’effigie de l’établissement. Elle envisage, aussi, de s’intéresser plus intensément au travail en réseau urbain. Logique. Mais aussi, et c’est plus inattendu mais finalement d’une logique implacable, la jeune femme a une ferme envie d’inscrire son art sur… la peau d’humains en chair et en os. Là aussi, comme elle l’a fait pour son projet d’entreprise, elle mûrit sérieusement l’idée. Son style autour des figures féminines collera parfaitement. Qui plus est, quand on sait qu’elle cherche toujours à donner une tonalité très féline à ses œuvres. Et encore plus, alors que le noir est blanc est son péché mignon.

Où se voit-elle dans dix ans ? Manon aimerait, tout simplement, avoir acquis cette belle notoriété que tout artiste désire. « J’aimerais laisser une trace », explique-t-elle, sans prétention mais avec une légitime ambition.

A moyen terme également, elle adorerait « bosser pour des festivals de musique ». Concevoir des décors de scène ou réaliser des performances en « live ». A bon entendeur…

Christophe Bonnefoy
c.bonnefoy@jhm.fr

Manon Lesprit expose actuellement – jusqu’au 9 octobre – à la tour Navarre à Langres. Une exposition organisée par les Jeunes artistes langrois.

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Les outils de Manon 

« Je travaille beaucoup avec la peinture acrylique, dont les déclinaisons permettent une durabilité dans le temps. Et toujours au pinceau ».

Un artiste de référence ?

« C’est tout bête. Loïc Thierry, à Langres (alias Supsoner) que j’ai toujours suivi et dont j’adore le travail ».

Un rêve ?

« Là aussi, c’est tout bête. Pouvoir gagner ma vie confortablement de ce que je fais. Et que j’aime ».

Le coup de fil le plus fou, pour une commande ?

« Etre contactée par une institution reconnue, pour laquelle je pourrais apporter un renouveau à travers la pratique du street art et de la fresque… »

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