Maladie du rein : le dépistage ne compte pas pour rien
Dans le cadre de la Semaine nationale du rein, l’hôpital Geneviève-de-Gaulle-Anthonioz accueillait, mercredi 13 mars, deux représentants de l’association France Rein Champagne-Ardenne, pour informer et sensibiliser le grand public au dépistage de la maladie rénale.
« En France, six millions de personnes souffrent des reins. Mais toutes ne le savent pas ! » La Semaine nationale du rein, qui se déroule du 9 au 16 mars, a donc pour but de sensibiliser la population à ces organes au rôle essentiel. Mercredi 13 mars, Florence Cassandro, secrétaire de l’association France Rein Champagne-Ardenne, était présente avec Jean-Luc Cassandro (secrétaire-adjoint), dans le hall du centre hospitalier Geneviève-de-Gaulle-Anthonioz. Après la Journée nationale de l’audition, c’est sur le dépistage des maladies rénales qu’ont été informés les visiteurs.
Une maladie du rein peut conduire à la greffe
Prévus pour éliminer les déchets du corps humain, maintenir une quantité d’eau constante et équilibrer les sels minéraux, les reins peuvent souffrir d’un dysfonctionnement, qui peut conduire à la dialyse ou à la greffe. « Le problème, c’est qu’on ne peut pas s’en rendre compte. Il n’y a pas de signes spécifiques, qui permettent d’identifier la maladie », explique Florence Cassandro. Il peut s’agir d’essoufflements, de crampes, de fatigue, de maux de tête ou de nausées… Des symptômes aux multiples causes. « C’est l’aggravation de ces symptômes qui pousse à consulter, mais il est souvent trop tard. »
« Il n’y a pas de signes spécifiques, qui permettent d’identifier la maladie »
Bien sûr, il existe des solutions de prévention. « Il faut surveiller sa tension, car l’hypertension est la première cause d’insuffisance rénale », détaille Florence Cassandro. « Le diabète peut également conduire à des maladies rénales. » Une alimentation équilibrée, pas trop salée, de l’activité physique ou une bonne hydratation permettent aussi de prendre soin de ses reins.
L’importance du dépistage
« Les maladies rénales restent peu connues du grand public. Même les médecins généralistes ne pensent pas forcément à vérifier le fonctionnement des reins d’un patient diabétique », regrette Florence Cassandro. Pourtant, identifiée à temps, la maladie rénale peut être ralentie, voire stopper. D’où l’importance du dépistage. « Il existe une nouvelle méthode avec la prise d’une goutte de sang sur le bout du doigt pour mesurer le taux de créatinine, mais cela reste très cher et peu accessible », note Florence Cassandro. Une bandelette urinaire et/ou une prise de sang peuvent aussi permettre de détecter une anomalie rénale. Il suffit juste d’en parler à son médecin… avant qu’il ne soit trop tard.
P.-J. P.