Maladie d’Alzheimer : « C’est vraiment un problème de société »
Une quarantaine de personnes mêlant personnes âgées d’Eclaron-Braucourt-Sainte-Livière, proches aidants, professionnels et des élèves de la promotion 2023 de l’Ifas de Saint-Dizier (Institut de formation pour les aides-soignantes) se sont retrouvés à la salle Lebon d’Eclaron mardi 17 octobre, lors d’un café itinérant “Alzheimer café” où Anne-Christine Labye-Libion, neuropsychologue au centre hospitalier de Haute-Marne, a évoqué en dix questions la maladie d’Alzheimer afin de rompre le tabou sur cette maladie et d’informer et orienter les personnes présentes.
Une maladie qui évolue au fil du temps
Le public a ainsi pu en apprendre davantage sur cette maladie découverte par Alois Alzheimer en 1906. Anne-Christine Labye-Libion a rappelé que cette maladie « touche le cerveau et demeure bien une maladie neurologique », puisqu’elle entraîne la disparition progressive des neurones. Elle atteint toutes les facultés intellectuelles dont la mémoire, provoque des troubles du comportement, des émotions et de l’humeur et entraîne une diminution progressive de l’autonomie.
La maladie d’Alzheimer survient en général après 65 ans. Elle atteint 5 à 7 % des personnes de plus de 65 ans et 30 % des personnes de plus de 90 ans. « On voit en ce moment une explosion des cas avec environ 800 000 personnes en France diagnostiquées malades d’Alzheimer. C’est vraiment un problème de société », a annoncé la neuropsychologue, précisant ensuite que « la véritable cause de cette maladie demeure inconnue ».
« La maladie d’Alzheimer n’est généralement pas héréditaire », a insisté Anne-Christine Labye-Libion pour balayer certaines idées reçues.
Les premiers signes de la maladie, qui évolue au fil du temps, sont ceux remarqués par l’entourage comme l’oubli de numéros de téléphone usuels, le nom d’une personne connue, le rangement des clés ou encore un rendez-vous important.
Des troubles de la communication et du comportement peuvent également apparaître. « A ce jour il n’existe pas de traitement curatif. Par contre, des médicaments atténuent les troubles et ralentissent l’évolution. Plus vite la maladie est traitée, moins vite se fait son évolution et plus longtemps on continue à jouir de sa vie », a souligné l’intervenante.
A l’issue d’une pause de quelques minutes, le public et Anne-Christine Labye-Libion se sont livrés à un jeu de questions-réponses autour notamment des thérapies non-médicamenteuses existantes.