Maîtrise foncière de Cigéo : les opposants préparent « la riposte »
Lors d’un entretien avec la presse, à l’automne dernier, Patrice Torres, directeur du Centre Meuse/Haute-Marne de l’Andra, avait convenu à demi-mots que les opérations de maîtrise foncière de Cigéo ne seraient pas un long fleuve tranquille. Le projet de centre de stockage de déchets radioactifs nécessite 665 hectares, et à l’époque, l’Andra disposait de « 84 % de la maîtrise foncière ». Restaient à acquérir une centaine d’hectares, qui sont notamment propriété des exposants, soit à l’amiable, soit après expropriation. Les démarches administratives devaient être lancées début 2024.
Réunion à Mandres
De fait, les opposants viennent d’annoncer, dans un communiqué, qu’une enquête parcellaire serait conduite du 18 mars au 12 avril 2024, dans huit communes de la région et notamment, côté Haute-Marne, à Cirfontaines-sur-Ornois, Gillaumé et Saudron. Si elle reconnaît que « cette procédure est légale », la Coordination Bure Stop Cigéo n’en appelle pas à moins à « la riposte ». « Cigéo, c’est toujours non », écrit la coordination, dénonçant la présence dans la Meuse d’un « préfet zélé ».
Les opposants, qui disposent d’un « groupe foncier juridique », organisent une réunion « d’information et de mobilisation » mercredi 20 mars 2024, à 20 h, à la salle des fêtes de Mandres-en-Barrois (Meuse).
L. F.