Maison forestière : Bussières-lès-Belmont sort du bois
La commune de Bussières-lès-Belmont (commune déléguée de Champsevraine) envisage de reprendre, par le biais d’une convention, la maison forestière des Milleris appartenant à l’ONF. Objectifs : la réhabiliter et en faire un véritable lieu d’animations.
Elle fait peine à voir. « Jadis, c’était une Maison forestière très fréquemment utilisée, en particulier par les chasseurs. Il pouvait aussi y avoir des événements », souligne Bernard Frison, maire de Champsevraine. Aujourd’hui à l’abandon, avec des portes difficiles à fermer, des infiltrations et une toiture qui menace à chaque instant de s’effondrer, la Maison forestière des Milleris, au cœur du bois patrimonial de Bussières-lès-Belmont (commune déléguée de Champsevraine) est dans un état de délabrement avancé.
Un crève-cœur pour Bernard Frison et l’équipe municipale, bien décidée à prendre en charge ce bien immobilier, propriété de l’Office nationale des forêts (ONF). « Nous souhaitons conclure une convention temporaire d’occupation avec l’ONF », explique le premier magistrat. « Ainsi, nous pourrons faire effectuer les travaux avant qu’elle ne s’écroule, dans un premier temps. Ensuite, nous avons des projets autour du lieu, qui n’est qu’à 340 mètres de la route, est au bord d’un petit étang et présente beaucoup de charme et d’atouts ! ».
A cet effet, et avec le concours et le soutien du Pôle d’équilibre territoriale et rural (PETR) du Pays de Langres, la municipalité de Champsevraine a entamé des discussions avec l’ONF en 2021. « Nous avons eu plusieurs réunions. L’ONF nous a expliqué qu’elle ne pouvait pas légalement céder la Maison, c’est pourquoi nous sommes partis sur l’hypothèse d’une convention d’occupation temporaire ». C’est ce qui a été acté lors d’un entretien réalisé en mai 2023, où l’ONF a fait savoir que la condition sine qua non était l’établissement d’un appel à projets pour faire revivre les Milleris.
Situation d’urgence pour la Maison forestière
Ce n’est nullement un problème : Bernard Frison a pour ambition d’inclure le site dans un “circuit de l’osier”, l’osiériculture étant historiquement la marque de fabrique de Bussières-lès-Belmont : « Il pourrait y avoir des animations, des expositions, des visites scolaires. La Maison forestière serait ainsi en lien, dans ce circuit, avec les entrées de village réaménagées sur le thème de l’osier et avec la place centrale de Bussières, où nous avons notre tour Eiffel ».
Néanmoins, Bernard Frison était, depuis, sans nouvelles de l’ONF, nourrissant une certaine inquiétude, la situation devant urgente. L’édile a d’ailleurs pris les devants en sollicitant un devis pour la réhabilitation de la toiture, à hauteur de 13 000 € HT, dont 1 500 € de bâchage d’urgence. Contacté par jhm quotidien, Sébastien Christ, responsable régional du patrimoine immobilier, se veut optimiste. Déplorant un petit retard à l’allumage, dû à la période de congés estivaux ainsi qu’un surcroît de travail, ces derniers mois, pour ses services, il confirme l’engagement de l’ONF : « Nous sommes en train de rédiger la convention. Nous allons revenir vers M. le maire dès ce mois de septembre ». Bernard Frison, en attendant, touche du bois…
N. C.