Maison d’enfance de Marcel Arland : garder un trésor, sans se ruiner
Le principe de la donation de la maison d’enfance de l’Académicien Marcel Arland était acté. Maintenant que ses ayants droit se sont éteints, Varenne-sur-Amance a besoin d’un soutien financier pour accepter de faire sienne la bâtisse.
Accepter de devenir propriétaire de la maison d’enfance de Marcel Arland renforcerait le souvenir de la présence de l’Académicien dans la cité de Varennes-sur-Amance, où un « parcours littéraire » a déjà été dessiné. Sachant que cet écrivain patenté a situé quelques-unes de ses œuvres dans le village, l’affaire serait juste en somme. « Il faut que cette maison lui reste dédiée ». Michel Thenard, qui connaît son Marcel Arland sur le bout des doigts, a rejoint le maire Malou Denis pour exposer la question qui se pose à l’assemblée municipale : trouver le moyen sonnant et trébuchant d’accomplir ce dessein pour envisager d’accepter le don de cette bâtisse. L’aide de la Fondation du patrimoine est une piste naturelle, mais Malou Denis entend recenser toutes les solutions qui puissent permettre de faire de cette propriété un atout local logique, sans que le modeste budget communal s’en trouve esquinté. Le sous-préfet de l’arrondissement de Langres Emmanuelle Juan-Keunebroek va recevoir le premier magistrat mardi 14 mars pour se pencher sur la résolution de cette équation. Le président de la communauté de communes des Savoir-Faire Éric Darbot a déjà été mis au fait. Malou Denis se demande en effet si la mise en valeur de cette maison « ne pourrait pas s’inscrire dans le label Pays de Langres ». À savoir en clair comment on procède, et « qu’est-ce qu’on en fait » exactement.
Empreintes à Langres
« Langres porte aussi fortement la marque Marcel Arland ». Michel Thenard pointe en effet qu’ « il y a un fond important » dans sa médiathèque. Sans compter que le petit Marcel a été collégien à Diderot, et a habité place Ziegler… Alors, certes, à Varennes-sur-Amance, l’écrivain « était mal perçu par les habitants ».
Le premier magistrat insiste : la délibération du conseil qui décidera si, oui ou non, la cité accepte le don de la maison n’a rien à voir avec les appréciations des uns ou des autres. « On ne se positionnerait pas sur sa qualité de notable ». En tout état de cause, aujourd’hui, les travaux à engager resteraient plutôt simples : remaniement de la toiture, nettoyage de l’intérieur, réfection d’une pièce, d’un plancher. « Sa dernière occupation remonte au début des années 90 », précise le maire. C’est la fille de Marcel Arland qui l’habitait. Pour l’heure, « le conseil municipal réfléchit ». À ce que ce don ne soit pas empoisonné.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr