Maison d’assistantes maternelles Les “Marac’bouts” enchantés de leurs débuts
Ouverte depuis le début d’année, la nouvelle Maison d’assistantes maternelles (MAM) de Marac a été officiellement inaugurée ce vendredi 10 février. Histoire, pour tous les présents, de célébrer un succès réalisé sous forme associative et avec le concours d’élus dévoués.
Comment convertir un coup dur en véritable aubaine ? C’est la question que se sont posées avec brio Audrey Bernier et Justine Bérard, assistantes maternelles à Marac, à l’annonce, il y a tout juste d’un an, de la fermeture d’une classe au sein de leur école. Très vite, l’évidence leur a sauté aux yeux. « C’est la création d’une MAM (Ndlr : Maison d’assistantes maternelles) qui nous a paru être la meilleure option », lance Audrey Bernier. La classe de maternelle fermée est déjà adaptée à l’accueil des tout-petits : la reconversion s’annonce possible.
Des assistantes maternelles comblées
Emballé par l’idée, le maire Thierry Rousselle donne très rapidement son accord. Mais avec un écueil irrémédiable : les finances de la petite commune ne permettent pas l’engagement imprévu d’un projet onéreux. Qu’à cela ne tienne, Audrey, Justine et toutes les familles intéressées se sont retroussés les manches et ont constitué une association, les “Marac’bouts”, chargée de porter le projet. Et ont tendu la sébile : entre Département, CAF ou encore la MSA, les voilà dotés de quoi acheter le nécessaire matériel. De leur côté, le premier adjoint, Eric Leroy, et l’employé communal ont mené intégralement, et donc à très moindre coût, l’ensemble des petits travaux d’adaptation.
C’est le succès de la solidarité, et d’un village qui n’entend pas se résigner lorsque l’Etat lui retire un service public. En voilà un autre, monté de A à Z, pour s’y substituer. Depuis le 3 janvier, pas moins de huit enfants, âgés de quelques mois à 4 ans, sont accueillis par les deux assistantes maternelles. Les parents ne cachent pas leur bonheur : « Avant, la nourrice était à Rolampont. Là, c’est super pratique », s’enthousiasme, par exemple, Julien, un papa comblé.
Tous se sont retrouvés, vendredi 10 février, pour une inauguration officielle doublée d’un moment de convivialité. C’est l’esprit Marac.
N. C.