« Magnifique », le nouveau roman de Jean-Félix de La Ville Baugé

Roman. Le nouveau roman de Jean-Félix de La Ville Baugé est à paraître aux éditions Télémaque le 7 septembre. Déjà, la critique est dithyrambique alors que la rentrée littéraire se profile. Alors magnifique ce nouveau roman ?

« C’est un livre qu’on lit d’une traite et qu’on reçoit comme un coup de poing ». Cette critique est signée Olivia de Lamberterie de Elle. Elle ne parle pas du dernier roman de Jean-Félix de La Ville Baugé mais de « Votre fils » publié chez Plon en 2004.  « Dieux regardait ailleurs » a aussi été salué par la critique. Jean-Félix de La Ville Baugé garde la tête froide et sait combien le milieu littéraire est incertain et parfois aussi impitoyable. Mais, son dernier roman, qui paraîtra le 7 septembre aux éditions Télémaque, semble promis à un beau succès. « Mon éditeur a eu un coup de cœur », se réjouit l’auteur. « C’est un texte qui vous happe », explique en effet Stéphane Watelet.

Jean-Félix de La Ville Baugé, de passage régulièrement en Haute-Marne où sa famille possède le château de Dinteville, ne s’emballe pas et préfère se concentrer sur cette écriture qui le tient depuis toujours. Il ne publie pas beaucoup mais écrit tout le temps. Combien de mots, combien de lignes, de chapitres sont-ils couchés sur le papier ? Peu importe. Jean-Félix de La Ville Baugé écoute les voix qui lui parlent. Et tant pis si ça peut paraître ésotérique.

Magnifique Umuciowari a tu son passé

L’inspiration, nourrie de ses multiples expériences à l’étranger, prend son souffle dans ces voix qui l’habitent lorsqu’il est seul sur les chemins. « Oui ce sont ces voix qui font que j’écris. Parfois, certaines s’éteignent, d’autres demeurent », confie Jean-Félix de La Ville Baugé. Celle de Magnifique a persisté, s’est imposée comme une évidence. Magnifique Umuciowari a tu son passé lorsqu’elle a rencontré celui qui deviendra son mari, cet Européen qui travaille pour la Croix rouge au Rwanda. Nous sommes en 1994. En trois mois et demi, entre 800 000 et 1 million de Tutsis sont massacrés.

A l’été 1994, Jean-Félix de La Ville Baugé est au Rwanda, « j’avais 20 ans, je travaillais pour une association qui venait en aide aux réfugiés du génocide rwandais », raconte Jean-Félix de La Ville Baugé. A-t-il croisé Magnifique ? Pas précisément mais inévitablement cet épisode de sa vie a fait naître le personnage.

Une voix d’une rare puissance

Magnifique, sur le point de subir une intervention chirurgicale, décide d’écrire, pour son mari, ce qu’elle n’a jamais dit, trente ans après les faits. Un récit « halluciné et bouleversant qui l’a mené, juste avant leur rencontre, des collines du Rwanda aux rives du Lac Léman. »

C’est une voix d’une rare puissance et d’une délicatesse exceptionnelle, semble souffler la critique. Jean- Félix de La Ville Baugé, avocat de formation, établi entre le Portugal et les environs d’Arles où lui et sa femme exploitent un domaine viticole, effectue toujours des missions pour médecin sans frontière. Ses expériences nourrissent ses récits.

Magnifique est exhumée d’un passé vieux de 30 ans. C’est une voix et un souffle qui ne demandent qu’à résonner.

C. C.